De l’oxygène et des vitamines aux Jardins d’Imbermais

Les Jardins d’Imbermais sont une bulle d’oxygène où l’on vient passer un peu de temps pour cueillir des produits sains, frais et découvrir le travail fourni depuis 34 ans par Jean-Luc, Patrick Gauthier et leur sœur Christine Cernay. « Les gens s’intéressent à la manière dont on travaille. Ils aiment voir comment sont fait les semis, les plantations et le désherbage à la main. Ils sont friands de savoir comment, malgré les conditions météorologiques, nous assurons notre production », note Jean-Luc Gauthier.

Depuis leur création, les méthodes de culture aux Jardins d'Imbermais ont changé. « Nous pratiquons une culture respectueuse de l’environnement avec la lutte intégrée biologique, des paillages de sols, des insectes antagonistes et depuis longtemps l’arrosage au goutte à goutte pour éviter l’évaporation et économiser l’eau. Cette méthode permet de protéger les plantes de l’eau stagnante sur les feuilles, sans oublier les tunnels qui sont aussi un mode de protection », explique le jardinier. Le choix des variétés est essentiel. « Nous avons dû faire des choix dans tous les domaines. Pour la tomate, les pommes de terre ou les fraises, nous privilégions les produits goûteux et résistants aux maladies même si parfois on a moins de productivité. Nous avons des variétés qui produisent deux fois moins que d’autres comme la fraise Mara des Bois mais c’est au prix de la qualité et du goût ». Encore un peu de patience pour déguster les bonnes fraises locales à cueillir ou dans la boutique. Elles n’auront pas subi de transport ni de séjour en chambre froide.

Dans cette oasis, potager, verger et production de fleurs, il n’est pas difficile de remplir son panier de produits de saison variés et riches de bienfaits pour la santé selon sa bourse et ses envies. « Nous nous efforçons de maintenir des prix quasiment stables sur l’ensemble de nos fruits et légumes en rognant sur les marges et en faisant de gros efforts. C’est très dur mais nous sommes fiers de pouvoir garder une stabilité et maintenir un pouvoir d’achat pour nos clients. Nos atouts pour y parvenir sont le fait que nous ne soyons pas dépendants des hydrocarbures, du prix des engrais et du prix de l’électricité, parce que nous ne transportons pas nos fruits et légumes. Nous travaillons en flux tendu. Nous les cueillons et nous les vendons et surtout nous ne chauffons pas nos serres ». C’est le moment des premières salades, radis, plans potagers et plantes aromatiques.