C’est une date symbolique, à plus d’un titre, Journée internationale du droit des femmes, anniversaire de la création de la première Maison des femmes du département à Dreux et journée historique où l’IVG (Interruption Volontaire de Grossesse) entre dans la Constitution. C’est ce jour qu’Hervé Jonathan, préfet d’Eure-et-Loir, a choisi pour visiter la Maison des femmes. Le préfet l’a répété, à maintes reprises : « l’égalité homme-femme est un combat que nous devons mener. Il ne concerne pas que les femmes. C’est un sujet de société alors qu’aujourd’hui nous sommes dans une période de régression. On doit mettre la femme en visibilité dans l’espace public. Les femmes doivent s’y sentir en sécurité et se vêtir comme elles le souhaitent sans subir d’agressions ni être stéréotypées ».
Le préfet, guidé par Caroline Vabre, adjointe au maire en charge du droit des femmes, a pu découvrir les nombreux atouts de cette structure entièrement dédiée aux femmes qui tient son rôle depuis un an. « Accueil des femmes, écoute et mise en place d’ateliers. C’est une maison ouverte-fermée. On peut trouver ici une forme de confidentialité tout en étant ouverts sur les activités de la Maison des femmes dans la plus grande transparence », indiquait Caroline Vabre. La visite s’est déroulée en présence de Marie Leufroy, responsable de la Maison des femmes, Mariama Koné, adulte relais, et Jennifer Boas, éducatrice jeunes enfants en reclassement, et Cécile Cabrita, directrice du CCAS (Centre Communal d’Action Sociale). À l’occasion de cette visite, l’élue a pu confier au représentant de l’État ses trois principaux axes de travail à venir. Un travail à effectuer en direction de l’hôpital et de l’ARS sur la santé pour les femmes. Nourrir un partenariat avec France Travail pour l’emploi des femmes et créer des dépôts de plainte in situ pour libérer la parole.
Quant au développement de sa structure, Caroline Vabre a évoqué le premier étage de la Maison des femmes qui pourrait dans le futur être aménagé en accueil de jour dédié aux femmes. Le préfet a tenu à saluer l’initiative de la Maison des femmes de Dreux et également celles de la communauté locale, des associations qui se mobilisent chaque jour au profit de l’égalité des femmes et des hommes et l’émancipation des femmes. « Nous avons une image des femmes qui est parfois dégradée à travers les réseaux sociaux. Nous avons un combat à mener pour émanciper les femmes sur les plans professionnel et sociétal. Nous avons un taux d’activité des femmes qui est de 26 % à Dreux alors que sur le département il est de 62 %. Nous allons renforcer l’aide aux initiatives. Il existe déjà tout un arsenal législatif réglementaire qui aide à ce combat pour l’émancipation des femmes par le travail », indique Hervé Jonathan qui constate une régression culturelle.
La libération des femmes se fait par l’émancipation, le travail, l’école, l’université et occuper un emploi. Pour les femmes victimes de violences, « un certain nombre de choses ont été mises en place. Des mesures d’accompagnement, de prise en charge, la professionnalisation des policiers et des gendarmes pour l’accueil des victimes, des lieux d’écoute particuliers, des mesures judiciaires pour protéger les victimes, des bracelets anti-rapprochement, des téléphones d’appels d’urgence et le développement du nombre d’hébergements d’urgence. Il y en à 60 actuellement dans le département. En 2023, 612 gardes à vue pour violences faites aux femmes ont eu lieu. « Les femmes apportent une valeur ajoutée et un atout pour la société », concluait le préfet.
Maison des femmes
4, place du Musée - Dreux
Lundi, mardi, mercredi, vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17h - Jeudi de 13h30 à 18h30 - Ouvert un samedi par mois
02 37 38 55 72 - maisondesfemmes@ville-dreux.fr