C’est dans une salle pleine à craquer, près de 500 personnes, que l’acteur et réalisateur Pierre Richard est venu présenter son dernier film L’Homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme, dans le cadre du lancement de CinéClic, la programmation d’art et d’essai de l’association Fenêtre sur films. « Pour la 22e année consécutive, Fenêtre sur films, la Ville de Dreux, CinéCentre, le lycée Rotrou, l’Agglo du Pays de Dreux, Cinéclic et leurs partenaires, parmi lesquels le Conseil départemental, proposent au cinéma, d’octobre à juin, dix soirées dédiées au 7e Art, un mardi, en présence d’invités », rappelait Thierry Méranger, président de l’association Fenêtre sur films.
Pour Damien Stépho, vice-président de l’Agglo du pays de Dreux en charge du développement du territoire par les filières sportives et culturelles : « l’un de nos défis avec Thierry Méranger est de réussir à faire venir sur notre territoire une filière d’enseignement supérieur sur cette branche cinématographique. Nous souhaitons être attractifs pour ces filières. Nous aurons peut-être dans les années à venir de belles opportunités pour attirer leur regard avec la création du quartier spectaculaire ».
Rires et applaudissements ont émaillé la projection du film à la fin duquel Pierre Richard, 91 ans, s’est laissé aller à la confidence en compagnie de Thierry Méranger. « Vous êtes acteur mais vous êtes aussi un cinéaste. Vous avez réalisé neuf films, vous y pensez quand vous regardez votre incroyable carrière ? » « Pas vraiment, car je ne me souviens plus d’hier. C’est incroyable ! Mon monde c’était Chaplin, Keaton, Jerry Lewis et Tati. Je ne me suis jamais analysé. Je n’ai pas vraiment compris qui j’étais. Je dois à Yves Robert de m’avoir fait prendre conscience de ce que j’étais. Il m’a dit tu es un personnage fait ton cinéma toi-même. J’ai choisi Le Distrait ! Je lui en sais gré ».
L’artiste a rappelé ses films contestataires de ses débuts contre la publicité, les armes, des jeux télévisés à la con… Dans son dernier film, L’Homme qui a vu l’ours, Pierre Richard confie « j’aime de moins en moins les gens et de plus en plus les animaux. Dans le film, à part mon personnage, tout est véridique. Le boucher fan de Johnny, l’ancien voleur devenu garagiste... : tous les rôles font référence à des habitants de ma région, des gens du midi sans oublier celui qui apporte l’âme des violons dans ce film, l’acteur Timy-Joy Marbot. Même l'ours a existé ! Il y a quelques années, il s'était échappé du parc animalier ».
