Au milieu des ruines et d’un spectacle de désolation, fait de carreaux cassés et de tags plus ou moins artistiques, quelques bourgeons éclosent sur les arbres dans ce parc où la nature a repris ses droits, laissée à l’abandon depuis des décennies. Dans les yeux des visiteurs, fi du passé, c’est l’avenir qui brille avec ses promesses de réhabilitation, de luxe et de bien-être. Bientôt un hôtel quatre étoiles verra le jour à cet endroit, des salons, des salles de séminaires, une piscine et un parc paysagé sur une parcelle de douze hectares. « La société Alderan est en charge des bâtiments les plus individuels et les plus importants du site. Nous allons développer deux pôles : le pôle hôtellerie, et avec la société Manifesto, un pôle culturel, qui va se développer à chaque extrémité des bâtiments qui nous ont été alloués. L’un sera destiné à la formation, l’exposition et la création des œuvres dans le bâtiment le plus proche de la route. Le second, la résidence d’artistes prendra la place de l’actuel centre aéré de la ville. Entre les deux, Alderan va créer un centre destiné aux séminaires et au coworking lié à une exploitation hôtelière tout en conservant un maximum de la partie boisée, même si pour une viabilité du projet, nous devons augmenter le nombre de chambres aux alentours de 104. L’objectif est de déposer le permis de construire le 20 juin prochain », indiquait Rémy Bourgeon.
« L’art et la culture sont partie prenante dans ce projet. Quand on découvre ce lieu, l’interpénétration avec la nature, ces bâtiments à la personnalité architecturale remarquable, qui doivent tenir une place importante dans la mémoire locale. Manifesto est spécialisée dans les projets culturels et artistiques. Nous travaillons pour et avec les artistes », indiquait Hervé Digne, cofondateur président de la société Manifesto. « Depuis trois ans, nous avons quasiment doublé notre budget culture à Dreux. Avec l’Agglo, nous arrivons à un degré de financement de projet culturel important », rappelait Pierre-Frédéric Billet, avant de préciser : « Histoire et Patrimoine a vendu deux tiers des logements concernant le site de l’ancien sanatorium, mais il se trouve qu’en faisant un repérage des lieux, on a découvert des chauves-souris qui est une espèce protégée, un dossier a été monté avec la DREAL, pour pouvoir assumer la période de reproduction des chauves-souris. Les travaux devraient commencer début septembre.