Le film Vivants interroge et suscite des vocations

Vivants, le film documentaire de Victor Grange, raconte le quotidien de l’Unité de Soins Palliatifs de l’hôpital de Houdan. Le service, créé par son père le docteur Claude Grange en 1999 est aujourd’hui temporairement fermé par manque de médecins. La fin de vie est sous les feux de l’actualité avec le projet de loi annoncé par le Président de la République mettant en évidence le manque important de services de soins palliatifs en France et le manque de formation des soignant à gérer la fin de vie.

Dans la salle, nombreux témoignages des familles des personnes prises en charge par l’USP de Houdan attestent d’un service exceptionnel à tous les égards. « On manque de soignants et de médecins. C’est important qu’on puisse être là aussi quand on ne peut plus guérir pour pouvoir accompagner les personnes de la meilleure des façons. Cette future loi a de quoi nous inquiéter car il y a quand même un moyen très radical de supprimer le souffrant et la souffrance. Quand on fait des choses qui ont du sens pour eux, les malades ne demandent plus à mourir. Ce sont les conditions de mourir qui font que ! Quelques soit les progrès de la science et de la médecine, nous allons tous mourir et nous avons besoin d’avoir des médecins et des soignants pour donner le juste soin dans ces moments-là », rappelait le docteur Claude Grange. « Le film est très détaillé. Cela me donne envie de m’orienter vers les soins palliatifs », confie Mayssam en terminale ASSP. Pour Marwa terminale ASSP : « Ce film m’a enrichie sur tous les plans. Il m’a appris le cheminement d’un médecin dans son parcours scolaire et sa réussite. Il n’a jamais lâché ses malades. Je compte rentrer en école d’infirmière et découvrir le milieu des soins palliatif ». Et pour Houda, Terminale ASSP : « Ce film transmet de la bonté, de l’espoir. Il me donne envie d’aller travailler en soins palliatifs ». Adeline Lacote, professeure aux lycée De Couasnon, confie : « Nous avons un référentiel avec un module complet sur l’accompagnement en fin de vie et la mort. Cela permet aux élèves d’en parler. Ils effectuent des semaines de stage auprès des personnes âgées, dans des EHPAD, où ils sont confrontés à cette particularité ». Pierre-Emmanuel Daubin, infirmier à l’USP de Houdan, et Lucile Lecuir, psychologue à l’USP et à l’équipe mobile de soins palliatifs, ont fait part de leurs témoignages.

Une pétition pour la réouverture de l’USP sur chang.org ou sur le site du film Vivants.fr a déjà reçu 28000 signatures en 10 jours.