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Dreux (28100)

Dreux ville de garnison - Guerre 14/18

Dreux a toujours abrité des troupes militaires, sans avoir à proprement parler de casernes. Une brigade du Roi (Louis XIV puis Louis XV), environ 30 hommes, logeait chez des particuliers ou dans ce qui sera plus tard le relais de Poste, rue d’Orfeuil. 

Dreux caserne souvenir - © Droits réservés
Par Manon BROUSSEAU - Le 02 septembre 2024

Dreux a toujours abrité des troupes militaires, sans avoir à proprement parler de casernes. Une brigade du Roi (Louis XIV puis Louis XV), environ 30 hommes, logeait chez des particuliers ou dans ce qui sera plus tard le relais de Poste, rue d’Orfeuil. 

C’est pour accompagner le roi Louis-Philippe lors de ses séjours à Dreux pour la construction de la Chapelle Saint-Louis, qu’une troupe de dragons s’installa dans la ville. Une caserne fut donc construite pour eux vers 1840. 

Après la guerre Franco-prussienne de 1870/71, Dreux devint une ville de garnison en abritant les militaires du 101e Régiment de ligne. Ce régiment est né à la Révolution à la suite de l'éclatement du régiment des Gardes Françaises. De cette dislocation, sont également nés les 102e (à Chartres) et 103e Régiments d’Infanterie. À la mobilisation d’août 1914, le régiment était caserné à Paris (Saint-Cloud) et Dreux. Il faisait partie de la 13e brigade, 7e division d'infanterie, 4e corps d'armée.

Dreux fut pendant la guerre de 1914/18 la base arrière et le dépôt de trois régiments : le 101e Régiment d'Infanterie (des soldats âgés de 18 à 23 ans) auquel se rajoutèrent pendant la guerre, le 301e Régiment d’Infanterie composé de réservistes drouais (24 à 33 ans) et le 29e Régiment d’Infanterie territoriale, (des anciens de plus de 35 ans, en principe non combattants).

Le 301e Régiment d'Infanterie (301e RI) fut constitué en 1914, dès la mobilisation de guerre avec les bataillons de réserve du 101e Régiment d’Infanterie. Le régiment, mobilisé à Dreux, quitta la ville le 9 août 1914, avec 1 927 soldats pour combattre aux frontières. Mais il fut dissous dès 1915, suite à des pertes sévères lors de plusieurs combats meurtriers.

Ces régiments de réservistes se reconnaissaient par le rajout du chiffre 2 au numéro du régiment d’origine (Au numéro 101e attribué au régiment du service national est rajouté 2 pour le régiment de réservistes qui devient le 301e.).

Le 29e régiment d'infanterie territoriale. Le 19 mars 1875 : le régiment reçut son numéro en prévision d’une éventuelle mobilisation contre l’Allemagne. En vue de la revanche.

Le 2 août 1914 : le régiment est mobilisé à Dreux. À partir du 5 août, il est affecté à la garnison du gouvernement militaire de Paris (83e DT). Les soldats du 29e RIT étaient surtout affectés à la surveillance des déplacements et à la poursuite d’éventuels déserteurs et d’espions à la solde de l’Allemagne. Ces patrouilles non combattantes et en déambulation permanente, les « territoriaux », pourraient être comparées aux équipes actuelles du « Plan Vigipirate ». De mai à juillet 1915, les trois bataillons formant le régiment quittèrent Paris ; Les bataillons du 29e RIT reçurent un nouvel état-major, le 1er septembre 1915. N’étant plus dans les régions de l’arrière, le régiment du 29e RI territoriale sera affecté au plus près des combats dans plusieurs endroits du front, en particulier à Verdun. Le régiment sera dissous le 14 août 1918.

Ces trois régiments étaient stationnés dans la caserne de Billy, agrandie et restaurée depuis sa construction en 1840. Ces troupes casernées à Dreux comprenant, selon les périodes, plus de 1 000 hommes faisaient de Dreux une ville de Garnison. (12 000 habitants à l’époque). Cette présence de troupes faisait marcher le commerce drouais, en particulier celui des nombreux cafés. Dans la rue du bois sabot, (ex val gelé) une maison aux volets fermés et à lanterne rouge, était fréquentée par les officiers. Les maisons de la rue de Notre Dame des Marches étaient réservées pour la troupe.

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