Retour du pensionnat Saint-Pierre à Dreux
Par les lois de 1905 (séparation de l’église et de l’État), le pensionnat St-Pierre, créé par Mme de Couasnon en 1855, fut fermé. Les frères des Ecoles Chrétiennes se replièrent à l’étranger. Les bâtiments de la rue St-Martin furent vendus par les héritiers de Madame de Couasnon à la municipalité de Dreux, qui y installa une école laïque pour les filles (École St-Martin).
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, lorsque les circonstances furent plus favorables, une société créée par les anciens élèves du Pensionnat réunit des fonds importants sous l’impulsion d’un industriel local, Monsieur Paul Hurel. En 1929, la propriété de l’ancien député maire de Dreux Victor Dubois fut acquise pour y installer un nouvel établissement. Très vite, le nouveau Pensionnat retrouva sa notoriété et, vers 1939, il comptait plusieurs centaines de pensionnaires instruits par les Frères des Ecoles Chrétiennes. De nouveaux bâtiments vont être construits comme des salles de classe et une chapelle.
L'école d'horlogerie d'Anet arrive à Dreux
Après avoir étudié l’horlogerie et travaillé dans plusieurs ateliers du Jura et de Franche-Comté, Alfred Beillard revint sur sa terre natale en 1870, et s’établit à Anet. Désireux d’enseigner sa discipline, il fonda l’Ecole d’horlogerie d’Anet, qui fit sa 1ère rentrée en 1871, au 36 rue Diane de Poitier. Le 2e directeur de l’école, Gabriel Moreau a été un élève accompli de l’Ecole d’Horlogerie d’Anet. Il devint, en 1921, Directeur et professeur de l’Ecole. En 1925, il délocalise l’Ecole au 59 rue Parisis à Dreux, afin de lui permettre de la développer, d’aménager de nouvelles structures et d’accueillir des élèves supplémentaires. Cette école d’horlogerie a pendant plus de cent ans, jusqu'en 1986, formé plusieurs générations d'horlogers hautement compétents.
L'école pratique de jeunes filles
L'École Pratique a été créée à la demande de Maurice Viollette, maire de Dreux, par un arrêté du 23 juillet 1914. Il n'y avait que 13 écoles de ce type en France, depuis 1892. L'école Pratique n'ouvrira qu'en 1915, avec une section industrielle pour les métiers du vêtement et en 1916, une section commerciale. C'était un centre d'apprentissage pour jeunes filles, la mixité n'existait pas.
En 1938, l'École Pratique accueillait 182 élèves et dispensait les cours professionnels du soir. L'enseignement se déroulait sur 3 ans et les bâtiments se trouvaient autour de l'Hôtel-Dieu avec un internat construit le long de la Blaise car de nombreuses élèves venaient de loin.
En 1939, les bâtiments sont partiellement réquisitionnés par l'armée française. Après les bombardements de juin 1940, les bâtiments deviennent une caserne pour les soldats allemands, sauf l'actuel office de tourisme et la chapelle. Sous le gouvernement de Vichy, la loi du 15 août 1941 transforme les écoles pratiques de commerce et d'industrie en collèges techniques mais celle de Dreux garde l'intitulé « École Pratique » sur le fronton. Elle deviendra lycée technique en 1960. Elle disparut vers 2000 pour laisser place à l’ilot Viollette.
Livia Zinger, jeune juive élève en 2e année de section du vêtement, est arrêtée dans l'école, le 8 novembre 1943. Elle est transférée à Chartres puis à Drancy et fait partie du convoi n° 63 du 20 décembre 1943 Drancy-Auschwitz, avec sa mère Olga arrêtée le même jour. Une rue du nouveau lotissement des Fenots porte, depuis peu, son nom.
Les nouvelles écoles laïques
Les nouveaux quartiers des plateaux vont se doter de nouvelles écoles, Ferdinand Buisson au sud et Paul Bert au nord.
