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Dreux (28100)

Jocelyne Langlois pose son fer pour une retraite bien méritée

Le pressing Langlois fermera ses portes le 28 juin prochain. Jocelyne Langlois prend sa retraite après 45 ans de présence au cœur de la ville.

Jocelyne Langlois prend sa retraite. - © Annie DUVAL-PÉTRIX
Par Annie DUVAL-PÉTRIX - Le 09 juin 2025

Son sourire, son franc-parler, son savoir-faire va manquer à sa clientèle fidèle depuis 1980, date à laquelle elle a racheté ce qui n’était qu’un dépôt pour en faire un vrai pressing avec des services de qualité. « Je n’étais pas prédestinée pour ce métier. J’avais horreur du repassage. Quand j’étais enfant, aînée d’une fratrie de cinq, Maman me punissait. Je ne sortais pas mais je refusais le repassage et pourtant elle me disait qu’il faudrait que tu en fasses ton métier. Je lui répondais : Jamais de la vie ! », se souvient en souriant Jocelyne Langlois. C’est à Paris, alors qu’elle cherchait du travail, qu’une amie lui conseille le pressing tout proche où l’on cherchait à recruter. « On m’a formée, appris le métier et je suis revenue dans la région. J’ai travaillé avec madame Chairruau, dans ce pressing, puis elle est partie en retraite et a fini par me vendre son établissement. J’y ai réalisé des travaux pour le rendre plus fonctionnel et ai investi dans une machine moderne aux normes pour le traitement des produits. Notre métier a subi d’énormes changements en quelques années », détaille Jocelyne Langlois.

« J’ai adoré mon métier, mon seul regret est de na pas avoir trouvé un repreneur pour poursuivre l’activité. Pour moi, c’est un échec et c’est un peu dur à vivre ». Travailler sur de belles étoffes, robes de mariée, vêtements de marque… sa passion pour le travail bien fait lui a valu une belle réputation, la reconnaissance et la confiance d’une clientèle fidèle. Pendant toutes ces années, Jocelyne Langlois a pu transmettre son savoir-faire avec une employée restée auprès d’elle pendant 18 ans. Pour l’heure, Jocelyne Langlois va rejoindre la Loire-Atlantique où elle va profiter de sa retraite auprès de sa fille et de ses trois petits enfants. « Mon départ n’était pas prévu mais une opportunité s’est présentée alors j’ai vendu. C’est un départ pour une autre vie ! ». L’établissement a été racheté par un ancien boulanger-pâtissier drouais qui devrait transformer le pressing en une croissanterie-sandwicherie-salon de thé.

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