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Dreux (28100)

À Dreux coule la Blaise - 4 - Heurs et malheurs de la Blaise

Au Moyen-Âge, il n’y avait pas, à Dreux, de véritables ponts sur la Blaise. Seulement des pont-levis, des passerelles pour franchir les fossés et pouvoir entrer dans la ville et des gués pour traverser la Blaise naturelle.

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Par Manon BROUSSEAU - Le 04 octobre 2023

La majorité des seize ponts drouais datent des XVIIIème et XIXème siècles. Le petit dernier, construit en 2012, est le premier pont construit depuis celui de la Place Métézeau jusqu’au boulevard Louis Terrier en 1864. Il passe le long du stade et porte le nom de Jean Hieaux.

Les abreuvoirs. Aux principales entrées de la ville et des passages à gué étaient prévus des emplacements pour faire boire chevaux et bétail. On peut encore en apercevoir à plusieurs endroits : Ruelle aux cochers, Quai aux arbres, Rue Saint-Denis, Rue Parisis. Les Drouais, quant à eux, buvaient l’eau des fontaines, puisant dans une nappe phréatique peu profonde. La Blaise fut jadis une rivière très poissonneuse. Il existe à l’intérieur même de la ville de nombreuses frayères à préserver. 

La Blaise, timide et secrète. En centre-ville, la Blaise est peu accessible. Les promeneurs ne l’aperçoivent qu’à partir des ponts et ne la longent que d’un seul côté. (Quai aux arbres, Squares Rotrou et de la République, Rue du Cdt Beaurepaire). La rivière disparait souvent sous les chaussées et les maisons. Les bras des teinturiers (sous la rue éponyme) et de la Commune (Rues St-Thibault, Aux Tanneurs et Parisis) sont ainsi « busés » dans la presque totalité de leur cours à travers la ville. La mise au jour du bras de l’écluse est réalisée vers les années 2000, derrière l’Office du Tourisme. Cette partie était souterraine au niveau du Collège des filles, école pratique, détruite pour laisser place à l’îlot Viollette. Mais la municipalité actuelle veut rouvrir et mettre au jour des Bras de la Blaise. Le petit ru de l’Amourette est à nouveau visible le long de la maison « Minelli », future police municipale. Devrait venir la redécouverte du deuxième bras du square de la République et celui du Quai aux arbres.

La Blaise festive : de petits bateaux construits par les enfants des écoles prennent part, le vendredi de la fête des Flambarts, aux joyeuses Régates de la Blaise. Sans compter de nombreux canards qui font la joie des enfants. 

Les colères de la Blaise. Réputée calme et endormie, la Blaise peut avoir des réveils agités en sortant de son lit. De désastreuses inondations ont ravagé la ville, souvent causées par les moulins en aval de Dreux. En 1820, par exemple, le meunier du Moulin de l’aumône (actuel Gymnase Camus) ne leva pas les vannes à temps et la ville fut entièrement inondée, les dégâts considérables. Le mauvais entretien des berges peut être aussi responsable des débordements de la Blaise. L’arrêt royal de 1785 stipule que les Drouais doivent arracher les arbres et arbustes le long des rives de la Blaise et former les berges et talus nécessaires. Les mêmes recommandations furent émises par la municipalité lors des inondations de 1966.

Les malheurs de la Blaise. Notre rivière subit encore de nombreuses pollutions. Le tout à l’égout n’est pas toujours respecté par les riverains. Des ragondins, pourtant pourchassés, détériorent les berges. Depuis 2010, des actions sont menées pour préserver la ressource en eau et les milieux naturels des territoires de l’Agglo du Pays de Dreux et du Syndicat Intercommunal de la Vallée de la Blaise. Plusieurs digues et barrages sont en cours de destruction comme ceux de Dampierre-sous-Blévy et de Volhard. Ce qui va permettre à notre petite Blaise de retrouver son cours naturel.

PIERLOUIM

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