Invité par son ami le député Olivier Marleix à visiter le centre hospitalier de Dreux, le ministre délégué à la Santé et à l’Accès aux soins, Yannick Neuder, a pris tout son temps, lundi midi, pour aller à la rencontre des soignants dans différents services de l’établissement drouais pendant que son équipe rencontrait les représentants des syndicats. « On voit bien que la mobilisation est globale pour ce projet de reconstruction de votre hôpital. La santé et la réorganisation d’offre de soins sur un département engage tout le monde. La volonté de rendre cet hôpital attractif pour les soignants va concourir à l’amélioration de la prise en charge des patients avec en arrière-plan des sujets de formation », constatait le ministre après une présentation détaillée du projet par Hugo Montamat, directeur de l’hôpital, Véronique Julié, présidente de la CME (Commission médicale de l’établissement) et Imad El Kasri, directeur du patrimoine. Le ministre a confirmé les 141 M€ d’aide de l’État « pour ce projet qui permet aux équipes médicales et paramédicales de se projeter dans un avenir meilleur », avant d’ évoquer « l’accès aux soins, les déserts médicaux qui sont insupportables pour la population, les élus en sont les portes-voix parfois impuissantes », reconnaît le ministre. Il faudra former plus et former mieux et partout. Le ministre annonce la fin du numerus apertus, une proposition de loi qui sera présentée au Sénat dans quelques semaines. « Une loi que m’avait permis de déposer Olivier Marleix, mon chef de groupe, qui avait été votée et qui donne plus de moyens aux universités pour former de nouveaux médecins. Il est inacceptable pour la 7e puissance mondiale de voir ses étudiants en médecine partir se former à l’étranger. »
Le ministre a valorisé les praticiens à diplômes hors Union européenne (Padhue) qui sont nombreux au sein de l’hôpital de Dreux. Ils représentent près de 60% des effectifs dans certains établissements. « Je travaille pour créer un outil qui supprime le concours pour le replacer par un examen validé par une proposition de loi pour vérifier les connaissances alors que les compétences seraient validées dans chacun des établissements où ils sont accueillis. Ils sont au nombre de 4.000. Il reste 250 postes de Padhue à pourvoir. Le ministre a annoncé la venue de 26 docteurs juniors sur le département, à partir du 2 novembre 2026, en sollicitant les maîtres de stage et les élus pour leur apporter un cadre de vie. Des solutions qui devraient permettre d’inverser progressivement la courbe.