Les coupures d’électricité à la suite d'impayés génèrent des soucis financiers. Pour lutter contre les problèmes de précarité énergétique, Philippe Rive, directeur général de Gedia, et Pierre-Frédéric Billet, maire de Dreux, ont signé une convention le 24 mars.
« En France, la précarité énergétique touche 7 millions de ménages. Un ménage est considéré en situation de précarité énergétique dès lors qu’il consacre plus de 8 % de ses revenus à des dépenses en énergie dans son logement et qu’il déclare une sensation de froid. Les conséquences pour les foyers qui la subissent sont la dégradation des conditions de vie, l’endettement, les risques pour la santé et l’exclusion sociale », rappelait Pierre-Frédéric Billet, en signant une convention avec Gedia.
« Le CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) était le dernier recours pour les gens qui venaient demander une aide. Nous travaillons avec Gedia mais il fallait organiser mieux ce travail en formalisant une convention permettant de fluidifier et systématiser les relations Ville de Dreux-CCAS-Gedia. Nous voulons passer de la gestion de flux à une gestion plus humaine. Dès les premiers signes de difficulté, on intervient. L'échange d'informations entre Gedia et le CCAS permet de détecter les difficultés. Plus le problème est pris en amont, plus on le règle avec facilité », remarquait le maire.
Gedia s’engage dès le premier courrier de relance à informer ses usagers de l’existence de la convention signée avec le CCAS. Il suffira de prendre un rendez-vous afin d’évaluer la situation et proposer les mesures permettant le règlement de la facture. Après un deuxième courrier avant suspension, Gedia informera le CCAS des usagers en situation d’impayés. Ils ont huit jours pour exprimer leur refus quant à la transmission de ces informations. Sauf opposition de leur part, le CCAS s’adressera aux usagers concernés par courrier. Dès lors que les foyers s’engagent dans un processus de paiement échelonné, les mesures contentieuses sont suspendues.
« Le but est de trouver la solution la plus adaptée à chaque foyer, poursuivait le maire. 5.000 foyers sur les 15.000 abonnés, bénéficient d'un échéancier chaque année. 30 % des clients reçoivent un chèque énergie pour faire face à leurs factures d'énergie. Le bouclier tarifaire a été prolongé jusqu'à la fin de l'année. Sans cette mesure, l'électricité aurait augmenté de 45 % et le prix du gaz aurait été multiplié par 5 ou 10. Nous savons que 2022 et 2023 seront des années critiques pour l'énergie ». Et Philippe Rive d’ajouter : « Ce n'est pas un sujet anodin ».