Un débat soutenu avec les différentes oppositions municipales a eu lieu au conseil municipal de Dreux. Aïssa Hirti, adjoint au maire chargé des finances, a précisé que la situation financière se tend dans beaucoup de collectivités obligées de suspendre des chantiers « à cause des hausses des prix des matières premières, de l’inflation des prix et des conséquences de la crise Ukrainienne ». Aïssa Hirti a révélé que la capacité d’autofinancement de la ville est divisée par deux : « passant de plus de 8,8 millions d’euros en 2020 à seulement 4,4 millions d’euros en 2021. La seule obligation pour une ville comme Dreux est d’avoir l’équivalent du capital de la dette en capacité d’autofinancement. Ce capital de la dette est de 3,3 millions d’euros ». Ensuite, Aïssa Hirti a dévoilé la hausse de l’encours de la dette de plus de 2 millions d’euros en 2021, passant de 35.839.000 € en 2020 à 37.752.000 € en 2021. « Nous sommes passé de 4 années en capacité de se désendetter à 8 années en un an. La situation rouge se situe à 15 ans. Nous en sommes loin ». L’adjoint au maire a soulevé que le centre de vaccination contre le Covid a coûté à la collectivité 3,8 millions d’euros. On a touché 700.000 € de l’ARS et 300.000 € de la CAF. Cela s’est répercuté sur nos comptes administratifs ».
Sur ce dossier l’opposition a pris la parole, d’abord, avec Florence Archambaudière : « Aïssa Hirti, nous dit, qu’en arrivant en 2020, vous avez découvert une situation financière dégradée alors qu’il y a quelques mois, vous nous disiez que vous aviez récupéré une situation saine. Dans le budget de fonctionnement, la Ville n’a plus de marge. Ainsi comment peut-on faire pour gérer une patinoire qui va avoir un déficit permanent ? ». André Homps, de son côté, a précisé « qu’on n’a plus que 500.000 € d’excédent de fonctionnement. Ce budget est dominé par la hausse des dépenses du personnel et de frais généraux. Si vous ne les maîtrisez pas, ce sont les 30% des drouais qui paient l’impôt qui vont en subir les conséquences ». La même analyse a été faite par Maxime David et Valentino Gambuto. La réponse du maire a été la suivante : « tout ce qui est excessif est insignifiant ! La réalité est que nous sommes dans une crise mondiale qui a des conséquences sur tout le monde et d’abord les particuliers. Avec les crises, on a demandé au personnel de baisser les salaires de 7% et de revoir l’organisation. J’avais dit qu’on allait travailler sur la situation avec un atterrissage fin 2025 ».