Le 28 juin 1914, un nationaliste serbe assassine l'archiduc François-Ferdinand, héritier d'Autriche-Hongrie, et son épouse lors d’une visite officielle à Sarajevo. L'Autriche, qui veut annexer la Serbie, se sert de l'événement et obtient le soutien de l'Allemagne. Dès lors, l'escalade à la guerre démarre. L'alliance Allemagne-Autriche-Hongrie s'oppose à celle de la France-Russie-Angleterre.
Le 28 juillet 1914, l’empereur allemand Guillaume II fait positionner ses armées aux frontières de la Belgique et du Luxembourg. Ces deux pays étaient déclarés neutres, mais Guillaume II s’en moquait. L’essentiel pour lui était de contourner les armées françaises. Officiellement, Guillaume II déclencha la mobilisation générale en Allemagne le 1ᵉʳ août 1914 mais, ses armées étaient déjà prêtes depuis le 1ᵉʳ avril 1914 et positionnées conformément au plan Schlieffen, validé durant l’hiver 1913.
Le 31 juillet 1914, Jean Jaurès est assassiné à 54 ans. Ce meurtre met un terme aux efforts désespérés que Jaurès avait entrepris depuis l’attentat de Sarajevo pour empêcher la déflagration militaire en Europe. Il précipite le ralliement de la majorité de la gauche française à l’Union sacrée et celui de nombreux socialistes et syndicalistes qui refusaient jusque-là de soutenir la guerre. Trois jours après, la France entre dans la Première Guerre mondiale.
Le 1er août 1914, le deuxième Reich déclare la guerre à la Russie qui soutient les Serbes puis, le 3 août, à la France qui se range du côté de son allié russe. Le Royaume-Uni entre, lui aussi, en guerre contre les Allemands, le 4 août, après la violation de la neutralité de la Belgique. Les déclarations de guerre se succèdent entre pays européens jusqu'aux pays du Commonwealth et, le 23 août, le Japon déclare la guerre contre l'Allemagne : la Première Guerre mondiale commence.
La mobilisation allemande s’adressait en fait aux réservistes et aux infrastructures du chemin de fer pour l’acheminement des troupes sur les champs de bataille. Ce plan prévoyait de livrer bataille sur deux fronts, à l’Ouest puis à l’Est, mais en contournant les places fortes françaises via la Belgique et le Luxembourg. Le but des Allemands était de vaincre rapidement les Français et de retourner ses armées vers les Russes.
À Dreux, l’ordre de mobilisation générale, le 02 août 1914, et la déclaration de guerre, officiellement le 3 août 1914, sont relayés par les déclarations officielles du préfet d’Eure-et-Loir, dans le journal « l’Action Républicaine » appartenant au député maire Maurice Viollette.
La Mobilisation à Dreux. Ce qu’en dirent les journaux. « Rien ne se passa comme on le leur avait prédit ». À Dreux, le 1er août 1914, les soldats du 101° Régiment d'infanterie furent rassemblés sur la place Anatole-France, près de l'actuel tribunal. Direction la Belgique pour lutter contre l'armée allemande. Tous étaient persuadés que ce serait l'affaire de quelques semaines. « Mais, cet enthousiasme des premiers jours fut malheureusement de courte durée, car rien ne se passa comme on le leur avait prédit ». De fait, le premier combat fut celui d'Ethe-Virton, le 22 août, où le régiment perdit, en quelques heures au cours de combats sanglants, plus du tiers de son effectif, soit plus de 500 hommes. Les soldats revêtus de leur pantalon garance constituèrent malheureusement des cibles trop faciles pour les mitrailleuses allemandes. Grave erreur des généraux français, restés aux charges napoléoniennes à la baïonnette et au sabre, malgré les leçons de la désastreuse guerre franco-prussienne de 1870/71.