Christophe Le Dorven est revenu, le 1er juillet, sur ses deux années à la tête du Conseil départemental d’Eure-et-Loir. « Je suis heureux de l'entente au sein du conseil et du travail effectué en commun avec les conseillers. 99 % des actions proposées ont été approuvées ». Le président est revenu sur le dispositif Eure-et-Loir 2040. « L’étude prospective sera présentée à la rentrée. Nous avons abordé des thématiques fortes concernant les attentes des citoyens et des élus. Tout ce qui a été réalisé, depuis deux ans, est dans la veine de ce que les Euréliens attendent ».
En ce qui concerne l’autoroute, Christophe Le Dorven se veut optimiste : « si la ministre des transports a annoncé faire un tri parmi les projets en cours, celui de la A154 reste le plus engagé. Faire machine arrière me semble difficile. Les inquiétudes des uns et des autres sont légitimes. Je suis là pour dire qu’on a besoin d’un équipement public. Comment les habitants de Saint-Rémy-sur-Avre peuvent supporter le passage de 25.000 véhicules par jour dont 9.000 poids lourds ? Notre angle de vue est d’apporter toutes les corrections possibles sur ce projet autoroutier pour qu’il soit le plus acceptable par la population et utile pour le territoire ».
Sur le dossier de l’aide sociale à l’enfance, le président Le Dorven a rappelé que 2.354 enfants sont suivis par l’aide sociale à l’enfance. « C’est beaucoup et c’est en hausse. On doit faire face à la hausse de problèmes psychiques, en lien avec l’ARS. Nous avons relancé l’observatoire de l’enfance pour cerner correctement ces problématiques. En Eure-et-Loir, nous confions 300 enfants à 176 assistants familiaux. Les autres enfants sont confiés au centre départemental de l’enfance, au Château des Vaux ou à l’ADSEA. J’ai demandé à la ministre que les structures d’accueil pour les enfants soient soumises à agrément. Depuis un an, nous avons créé un réseau d’ambassadeurs des assistants familiaux. Ils sont 176 sur le département. Ce n’est pas assez. Nous aimerions sensibiliser les familles des quartiers à ce métier et lancer des recrutements ».
Le département consacre plus de 22 millions d’euros par an pour la rénovation de ses 39 collèges publics. « En 2023, nous avons investi 24 millions et 10 millions en fonctionnement. Je souhaite que les enfants mangent le mieux possible et le plus local possible à la cantine. Cela demande une organisation. Il faut monter un marché alimentaire pour les collèges. Le président de la Région Centre-Val de Loire est d’accord pour raccrocher les lycées à ce marché ».
L’Eure-et-Loir consacre un budget global de 600 millions d’euros en fonctionnement et en investissement pour ses routes. C’est le premier poste d’investissement du département. Avec plus de 7.500 km, on a le deuxième réseau de France en routes départementales ». Pour le vélo, le conseil a adopté récemment le schéma départemental vélo (55 millions d’euros sur 10 ans), pour améliorer le maillage territorial. Le chantier de la voie verte Maintenon-Saint-Georges-Motel est en route.
Enfin, la loi transfère la compétence de l’eau aux intercommunalités. « Les communes se trouvent avec des réseaux dans des états déplorables. Saint-Bomer, dans le Perche, compte 200 habitants et 22 km de canalisations d’eau vieilles de 80 ans. Les intercommunalités n’ont pas les moyens d’investir dans cette compétence qui nécessite plus de 2 millions d’euros chaque année. Au terme de l’étude que nous avons engagée, nous pourrons déterminer la forme de la structure départementale qui sera chargée de la gestion de l’eau. La solidarité devra jouer ».