La Capoeira, un art martial acrobatique qui réunit la foule

À cette occasion, 160 capoeiristes, petits et grands adhérents de l'association ont reçu leurs cordes, un système de graduation spécifique à chaque public : les enfants, les adolescents et les adultes. Les élèves changent de graduation pendant l’événement annuel que l’on appelle le Batizado. En temps normal, il a lieu tous les ans pour les enfants et adultes, puis deviennent plus espacés au niveau « graduade ». Ce temps fort a aussi permis de célébrer les 55 ans du groupe de Capoeira Oxossi, créé en 1968 à Salvador de Bahia au Brésil. Cette manifestation a été honorée par la présence du Maître fondateur du groupe, « Mestre Indio du Mercado Modelo ». Sous le patronage de Mestre Waguinho, fondateur du groupe Oxossi France, l'événement a accueilli de nombreux capoeiristes de renom venus de l'étranger comme du Brésil, d'Angleterre, d'Italie, d'Allemagne et de Suisse. 

Le samedi matin, les pratiquants ont pu suivre des stages auprès de différents intervenants afin de découvrir et d'approfondir certaines techniques. Ensuite, ils se sont vus remettre leurs fameuses cordes. « Le Contra-Mestre Sabado est venu d'Italie tout spécialement pour atteindre le plus haut niveau, la corde de Mestre de Capoeira. Ce rassemblement prend beaucoup d'ampleur, il y a 10 ans, on avait 80 personnes présentes au Batizado, aujourd'hui, nous en avons entre 250 et 300 sur le week-end » précise Daniel Momenceau, membre l'association Sandrella Bahia Show – Groupe Oxossi capoeira. Dans l'Eure et les départements limitrophes, l'association dispense des cours de capoeira dans 9 communes. Les Andelys, Évreux, Pacy-sur-Eure, Bonnières-sur-Seine, Vernon, Gaillon, Saint-Aubin-sur-Gaillon, Saint-Clair-sur-Epte et Bueil profitent de ces interventions.

Art martial pratiqué en musique, la capoeira a été créée par les esclaves africains importés au Brésil par les colons portugais. Mélange de judo, karaté, boxe et jiu-jitsu, la capoeira est très acrobatique. « Notre association existe depuis 15 ans et elle regroupe 200 adhérents de 3 à 72 ans, chacun pratique à son niveau. Ce sport est chargé d'histoire, il impose le respect et la morale. Pour le pratiquer, il faut aussi savoir chanter les chants retraçant la souffrance des esclaves brésiliens. Il peut se pratiquer n'importe où même dans la rue au rythme du Berimbau, Pandeiro, Atabaque... instruments typiques brésiliens. Pour découvrir ce sport très « revigorant » à l'énergie positive, il est possible de suivre quelques cours d'essai.