Juan Cook est écluzellois depuis de nombreuses années. Il y vit une retraite bien méritée. Peintre au talent reconnu et coté, Juan Cook est né en 1948, au Chili, à Rancagua, ville minière productrice de cuivre de la Cordillère des Andes. Après sa scolarité et ses années passées au lycée de garçons où son talent avait déjà été remarqué par ses professeurs, il entre à l'École des Beaux-Arts de Santiago du Chili où il suit les cours d'arts plastiques et d'histoire de l'art. Il fait son service militaire dans l’armée de terre, période d’agitation marquée par la prise du pouvoir par l’armée. Des années noires pour Juan Cook qui est arrêté et condamné par le gouvernement de Salvador Allende, le 4 avril 1971. À la faveur du coup d’État d’Augusto Pinochet, le 21 octobre 1973, Juan Cook s’évade avec la complicité du directeur de la prison mais il est arrêté six mois plus tard et fera et encore deux ans et demi de prison.
Libéré le 13 octobre 1976, grâce au gouvernement français et à l’action des organisations humanitaires Terre d’Asile, la Croix Rouge et Amnesty International, il entame six mois de convalescence morale et physique à Paris puis à Châteaudun. Il s’installe ensuite à Chaudon et travaille pendant 11 ans aux usines Renault, à Dreux. Il se marie et devient père de deux enfants. Juan Cook continue de peindre essentiellement des personnages aux formes exagérées, des clowns, des jongleurs, des musiciens. Il envoie ses toiles aux galeries. Il peint et expose dans différents salons régionaux où son œuvre est remarquée puisqu'il obtient le Grand Prix International de la Côte d'Azur. En 1990, son talent est enfin reconnu. En 1992, il est présent au Grand Salon d'automne de Paris. Ses œuvres sont acquises lors des ventes aux enchères par des organismes publics ou des collectionneurs particuliers, tant en France qu'à l'étranger.
Retiré à Écluzelles, Juan Cook peint désormais ce qu’il a envie de peindre comme les églises des villages voisins où ces superbes trompe-l’œil peints sur les murs du jardin, de la maison et de la toute nouvelle grange de l’Eure-et-L’Étang, la pittoresque maison d’hôtes de Thierry et Gabriel. Des talents qui se sont rencontrés et qui ont été salués à l’occasion d’un vernissage en présence de nombreux élus locaux et d’Annie, présidente de Gîtes de France Eure-et-Loir.