Christine Renaux-Maréchal a lancé une bouteille à la mer, ou plutôt au diocèse de Chartres, en envoyant un courrier d’invitation à l’intention de Monseigneur Philippe Christory afin qu’il vienne visiter les importants travaux entrepris pour la restauration de l’église Saint-Jean. « Nous espérions sans trop y croire une visite et peut-être une aide exceptionnelle financière, matérielle ou de conseils », confiait l’élue. Monseigneur Philippe Christory a répondu à l’appel et s’est déplacé à Écluzelles, le 14 décembre dernier. L’église, qui fêtera cette année ses 400 ans, nécessite de très gros travaux. « À l’été 2019, de menus travaux de toiture ont été planifiés et ont mis en lumière un très gros désordre au niveau de la travée ouest du clocher. Le verdict est sans appel. Il doit être renforcé dans ses appuis et la couverture restaurée à l’identique », expliquait Christine Renaux-Maréchal, à l’occasion d’une réunion, organisée dans la salle du conseil municipal, en compagnie d’Anne-Laure Jubault, conseillère municipale, du père Adolphe Idumba, curé de la paroisse, et de François Lemone, responsable local de la Fondation du Patrimoine.
Après les études de maîtrise d’œuvre du cabinet Bertrand Penneron, de Tours, le coût prévisionnel des travaux s’est élevé à 309.526 € HT mais des travaux supplémentaires ont été constatés en cours de restauration portant le coût total à 350.000 €. « Pour une petite commune de 173 habitants qui n’a que peu de moyens, une telle restauration n’est possible qu’avec les aides financières de l’État, du Conseil départemental d’Eure-et-Loir, grâce au plan église, de la Sauvegarde de l’Art Français et d’une souscription qui, nous espérons, sera fructueuse auprès de la Fondation du Patrimoine. La commune a déjà souscrit un emprunt de 50.000 € », détaillait l’élue.
La visite de l’église en travaux a permis à l’évêque de Chartres de rencontrer les intervenants sur le chantier dont Éric Maillard, de l’entreprise Asselin, qui travaille également sur la charpente de Notre-Dame de Paris, et l’entreprise Béquet qui termine la couverture. Même si le diocèse n’est pas riche et ne peut accéder aux demandes d’aides financières, « on pourra peut-être récupérer des chaises et des bancs clos et trouver quelques jolis vitraux récupérés au fil de la disparition de certains édifices pour des sommes abordables », conseillait Monseigneur Philippe Christory en félicitant la maire d’Écluzelles pour son enthousiasme et sa persévérance.