Trois femmes des quartiers de la politique de la ville, ont créé un camion-restaurant pour développer leur activité. La convention de revitalisation du site Konecranes les a aidées à réaliser leur projet.
« Il y a un peu plus de deux ans, on nous a annoncé la fermeture de Konecranes à Vernouillet. Dans le cadre de cette fermeture, il y a eu un plan de revitalisation exigé par la loi auprès des entreprises qui ferment des unités tout en réalisant des bénéfices », a précisé Xavier Luquet, sous-préfet de l’arrondissement de Dreux, vendredi 11 mars, devant trois femmes ayant bénéficié de cette aide. Xavier Luquet a ajouté que Konecranes a versé un peu moins de 600.000 € pour soutenir, pour la première fois en Eure-et-Loir, la création d’emplois dans les quartiers de la politique de la Ville. Ce qui s’est traduit, entre autres, par l’opération Camion-restaurant école.
Le Camion-restaurant école est un programme d’appui à destination des femmes des quartiers de Dreux et Vernouillet qui se décline en quatre étapes. Premièrement, le coaching individuel et collectif pour construire son projet. Deuxièmement, le test grandeur nature du projet, avec la commercialisation et le portage juridique de l’activité par la couveuse d’entreprise. Troisièmement, l’appui au démarrage de l’entreprise avec un suivi pendant deux ans. Quatrièmement, la mise en relation qualifiée avec les acteurs de l’emploi pour les femmes qui ne souhaitent pas se lancer dans l'entrepreneuriat.
L’accompagnement de cette action a été assuré par BGE Eure-et-Loir qui appuie et forme les entrepreneurs du territoire. Entouré du CitésLab, de la couveuse d’entreprise Ainée et d'opérateurs de financement, BGE a pu déployer le programme Camion-restaurant école auprès des trois femmes.
Stella Boigris monte le projet avec son père autour de la cuisine antillaise, Mariam Baradji se lance autour de la cuisine subsaharienne après avoir proposé ses produits sur les marchés de Dreux et Thatcha Antivackis, avec une vraie expérience de traiteur, propose de la cuisine thaïlandaise. « Cette création répond à des demandes d’entreprises qui n’ont pas de restaurant ou de self pour le personnel. Le projet a bénéficié de 50.000 € d’aides. L’association Pépites a aidé ces femmes dans leur parcours », a souligné le sous-préfet.
Les candidatures sont encore ouvertes et les critères de sélection sont les mêmes : les femmes doivent être habitantes d'un quartier prioritaires de Dreux ou Vernouillet. Elles doivent avoir un savoir-faire culinaire et souhaiter en faire une activité professionnelle.
