Faire pousser du gazon sur du gravier et diminuer le nombre des tontes tout en respectant le Plan « Ecophyto », c’est le défi que s’est lancé Sophie Willemin, adjointe au maire en charge des espaces verts, en confiant la mise en œuvre du projet à l’entreprise Créavert. « L'hydromulching est une technique permettant de réensemencer des sols pauvres à moindre coût et sans recourir aux pesticides. Elle consiste en la pulvérisation d'eau, de fertilisants, de semences et d'un substrat à base de fibres végétales facilitant la germination, même sur sol dégradé », expliquait Benoît Souavin, responsable de l’entreprise, lors de la première diffusion du produit, le lundi 6 novembre.
À l’aide d’une lance à gros débit, appelé hydrocideur, d’une contenance de 200 litres, remplie avec 8 kilos de graines de gazon à pousse lente, qui résiste à la sécheresse et au piétinement, d'un engrais liquide pour favoriser l’enracinement et du terreau fait de paillis, les techniciens ont arrosé une partie des allées du cimetière avec ce mélange d’une couleur verdâtre donnant immédiatement une impression de végétalisation. « Cette méthode est plus économique et plus régulière que si l’on ensemençait à la main », précisait Sophie Willemin. D’ici quelques mois, le gazon va faire son apparition, les allées vont se tracer tout naturellement avec le passage des visiteurs et des véhicules électriques pour l’entretien.
« L’opération pour le cimetière de Billy coûtera 92.000 € TTC. Selon la réglementation, nous ne pouvons plus utiliser de produits désherbants. Nous devons nous adapter et utiliser de nouvelles techniques pour entretenir les espaces verts. D’autre solutions ont été essayées mais ne sont pas satisfaisantes et l’arrachage à la main est chronophage et fastidieux pour les services des espaces verts. Nous avons souhaité trouver une solution qui permette aux familles de venir se recueillir dans la dignité. Nous avons potentiellement 1.600 tombes à relever sur les 6.800 du cimetière. Ce sont des fins de concessions pour lesquelles nous allons nous rapprocher des familles ou des ayants droit. Tout sera fait avec des consentements éclairés car nous avons besoin de place. Nous allons aussi nous pencher sur le columbarium », indiquait Pierre-Frédéric Billet, maire de Dreux. L’entretien du cimetière et le mobilier urbain comme le fleurissement de la ville sont pris en compte pour l’obtention de la quatrième fleur souhaitée par Sophie Willemin.