Au siècle dernier, la place Rotrou accueillait le marché des petits paniers, les fermières des alentours venaient y vendre leurs œufs, leurs légumes et leurs volailles sous l’œil bienveillant de la statue du poète que les drouais appellent Rotrou. Les années passant, les voitures ont remplacé les fermières et la place s’est transformée en parking sans âme. La municipalité s’est attachée à revisiter cet endroit en lui redonnant son statut de place conviviale et végétalisée où les voitures ne disposent plus que de quatre places de stationnement.
La place Rotrou a subi deux années de travaux et a révélé de belles surprises comme cette boîte mémorielle découverte sous la statue par les ouvriers chargés de la déplacer. Elle se trouve encore dans les laboratoires du musée du Louvre à Paris et n’a pas encore livré tous ses secrets. Une nouvelle boîte a été déposée sous le socle de la statue dont la restauration a coûté 15.000 €, en ce vendredi 30 septembre, par le maire, Pierre-Frédéric Billet, les élèves du collège Louis-Armand et du lycée Rotrou. Elle contient des messages des drouais d’aujourd’hui pour les drouais du futur.
« Je suis ravi de pouvoir enfin inaugurer cette place qui a attendu plusieurs mois à cause des retards de livraison de matériaux et de la modification du projet suite à une consultation citoyenne », indiquait le maire. « Cette place doit devenir une rotule commerciale pour le centre-ville. Elle est appelée à recueillir des évènements festifs et culturels. Nous croyons en l’évolution du centre-ville. Nous sommes à moins de 5 % de vacance commerciale, ce qui est un bon score », poursuivait l’élu. Cette place est exemplaire de ce que l’on veut faire dans le centre-ville. La végétation va prendre sa place et évoluer progressivement. Elle deviendra un îlot de fraîcheur avec ses brumisateurs. Les réseaux ont été enfouis. Nous allons poursuivre la transformation des berges de la Blaise et de la rue Parisis. Le coût de l’opération s’élève à 1.735.000 €, subventionné à hauteur de 426.800 € par l’État. De son côté, Xavier Luquet, sous-préfet de Dreux, a rappelé que « l’État souhaitait soutenir les projets de déminéralisation des villes, y ajouter de la verdure pour rendre les sols perméables et éviter les effets de ruissellement afin de limiter les effets dus au dérèglement climatique. Dreux a bénéficié d’un accompagnement important de l’État pour ce projet emblématique qui s’inscrit dans l’action cœur de ville ».
