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Dreux (28100)

Un écolier du pensionnat Saint-Pierre

Les personnages connus rattachés à la ville de Dreux y sont nés, y sont morts, y ont vécu ou tout simplement y ont fait leurs études. En voici un exemple :

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Par Marine BORGET - Le 06 juin 2023

Léon Gaumont : Né le 10 mai 1864 à Paris dans un foyer modeste, sa mère était femme de chambre et son père, cocher au service du comte de Beaumont. L’enfance et l’adolescence de Léon furent cependant celles d’un fils de petits bourgeois. En 1870, il entra au pensionnat Saint-Pierre à Dreux, qu'il quitta en 1876 à l'âge de douze ans. Léon Gaumont a donc connu le pensionnat drouais pratiquement à ses débuts.

Petit retour historique : Le 20 juillet 1847, les époux de Couasnon firent, devant notaire, donation d’une maison rue du faubourg Saint-Martin, au profit de l’institution des Frères des écoles chrétiennes. Cette modeste école, externat pour garçons, fut tenue au début par trois frères des écoles chrétiennes. Après la mort de son mari en 1855, Mme de Couasnon quitta son hôtel de la rue St-Martin pour transformer cette école en un pensionnat pour garçons qu’elle nomma « Pensionnat Saint-Pierre ». Très vite le pensionnat reçut de plus en plus d’élèves, venant de Dreux mais aussi de la région parisienne (dont Léon Gaumont), De cette époque, il reste encore aujourd’hui un joli pavillon de style Louis XIII, nommé « la maison du Gouverneur ». Ayant quitté le pensionnat en 1876, Léon Gaumont n’a pas connu les nouveaux bâtiments édifiés en 1877 (actuellement l’école Saint-Martin). 

Puis son père l'inscrivit au petit collège Sainte-Barbe à Paris, probablement grâce à l'aide financière de l'employeur de sa mère, la comtesse de Beaumont. Il s'y montra plus doué en sciences qu'en français. Un revers de fortune familiale le contraignit à abandonner ses études à 16 ans. Passionné par la photographie, il entra en 1881 dans l’entreprise de fabrication d’instruments électriques et mécaniques de précision de Jules Carpentier qui sera, quelques années plus tard, aux côtés des frères Lumière, inventeurs du cinématographe. En 1894, Léon Gaumont, avec le soutien de Carpentier, est engagé au Comptoir Général de la photographie des frères Richard. L’année suivante, à l’âge de 31 ans, il reprend l’affaire que les frères, alors en procès, sont obligés de vendre. Ainsi nait, en août 1895, la société « L. Gaumont et Cie », qui reste à ce jour, en dépit de plusieurs changements de noms, la seule entreprise au monde qui soit aussi ancienne que le cinéma. Vivement intéressé par l’invention des frères Lumière, il met au point, en 1896 une caméra utilisant une pellicule de 60 mm perforée, suivie d’un modèle en 35 mm l’année suivante. À l’Exposition Universelle de Paris en 1900, Léon Gaumont présente au public un appareil couplant un projecteur à un phonographe. La production de films se concentre alors dans des studios situés aux Buttes-Chaumont, à Paris. Léon Gaumont développa la production de films et lança la création d'un important réseau de distribution et de salles. Léon Gaumont rêva d'être encore meilleur industriel que son rival français Charles Pathé. Les deux hommes entrèrent en compétition et refuseront d'ailleurs de se rencontrer tant qu'ils seront en activité.

La guerre de 14-18 fit vaciller la société et le cinéma français, qui subit la concurrence de plus en plus importante des États-Unis. En 1930, alors que le cinéma parlant commençait à s’imposer, Léon Gaumont à l’âge de 67 ans, prit sa retraite à Sainte-Maxime en Provence. Il décéda le 9 août 1946. Il fut inhumé au cimetière de Belleville, non loin des Buttes-Chaumont qui virent naître son empire, 51 ans auparavant.

PIERLOUIM

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