Le livre de ma mère, Albert Cohen, éditions Gallimard, 1954.
C’est LE livre qui rend hommage à toutes les mères. C’est un témoignage, un héritage, une épitaphe, un cri du cœur de l’enfant adulte devenu orphelin de sa mère. L’écriture de Cohen est sobre et parfois crue, comme pour exprimer sa douleur de la perte de l’amour maternel. Et pourtant la tendresse est omniprésente dans les récits de vie partagés avec cette femme, les souvenirs évoqués qui mêlent sourire et grâce, regrets et bonheur, cet amour qu’il a reçu d’elle, « Amour de nos mères, à nul autre pareil ».
En attendant Bojangles, Olivier Bourdeaut, Éditions Finitude, 2015.
C’est ici le jeune garçon qui parle de sa mère à travers les récits de son père. C’est une mère loufoque et sensible qui y est décrite, qui met son fils à la retraite anticipée en le retirant de l’école car elle l’estime bien trop intelligent pour s’emprisonner chaque jour dans des chiffres et des banalités. Une maman qui chante et qui danse avec son oiseau de Paradis et qui change de prénom tous les jours au gré de l’imagination de son mari. Mais c’est aussi une mère-enfant, une maman malade qui doit se faire soigner. C’est un conte moderne qui raconte une famille qui s’affranchit de toutes les corvées de la vie quotidienne en fuyant dans un château en Espagne. C’est beau, c’est poétique et fantaisiste, un peu fou. « Elle ne me traitait ni en adulte ni en enfant mais plutôt comme un personnage de roman. Un roman qu’elle aimait beaucoup, et tendrement et dans lequel elle se plongeait à tout instant. Elle ne voulait entendre parler ni de tracas, ni de tristesse ».
Revenir à toi, Léonor de Récondo, Éditions Grasset et Fasquelle, 2021.
C’est une histoire de naissance à l’envers. Une femme qui retrouve sa mère au bout de trente ans, perdue depuis son adolescence et qui a dû se construire dans le reflet de son absence. Tout le récit est construit autour du non-dit et de l’incapacité à dire l’indicible. En effet, tout semble murmuré et chuchoté, dans l’omniprésence de la nature qui vibre tout autour de cette maison-taudis que Magdalena va apprivoiser peu à peu, comme on entre dans une grotte où vit la femme des cavernes. Elle appréhendera sa mère quasi morte pour la faire renaître, au fil des jours, en même temps qu’elle. Un acte d’amour et de réconciliation.
Je t’aimerai toujours, quoi qu'il arrive, Debi Gliori, Hachette Livre, 1999.
Un album pour les plus petits comme les plus grands qui se lit comme on chante une berceuse pour endormir et rassurer son bébé : l’amour d’une maman est éternel. Que l’on soit petit renard, ourson ou alligator, « l’amour ne meurt jamais ».
Mon arbre, Ilya Green, Éditions Didier Jeunesse Paris, 2013.
Alors que bébé cherche un endroit où trouver refuge et expérimente nids, trous de souris et cocons, il ne trouve sa véritable maison, devinez où ? … Une merveille d’illustrations.
À retrouver dans toutes les bonnes librairies ;)
