Un constat préoccupant « Moins de 50 % des femmes concernées entament les démarches de dépistage du cancer du sein. C’est désarmant », déplore le Dr Dahan. En Europe, la France figure parmi les pays les moins engagés dans cette prévention, notamment chez les femmes de plus de 50 ans. En cause ? Des idées reçues persistantes, comme celle selon laquelle la mammographie serait douloureuse.
Des examens accessibles et adaptés « la mammographie c’est douloureux » : C’est faux, affirme-t-il. « Les appareils actuels sont bien plus confortables. Et surtout, la mammographie n’est pas systématique dans le cadre du dépistage. Une simple palpation peut suffire à initier le processus. » Le médecin rappelle qu’un examen annuel, réalisé par un professionnel de santé — médecin traitant, sage-femme ou gynécologue — devrait être la norme. Si nécessaire, des examens complémentaires comme l’échographie, la mammographie ou l’IRM mammaire peuvent suivre.
L’autopalpation, un réflexe à adopter dès 25 ans « Toutes les femmes devraient apprendre l’autopalpation dès l’âge de 25 ans », insiste-t-il. Ce geste simple permet de détecter plus rapidement une anomalie. « Nous voyons malheureusement de plus en plus de patientes jeunes atteintes de cancer du sein. C’est pourquoi la sensibilisation est cruciale. »
Un dépistage précoce pour des traitements moins lourds Même si les traitements ont évolué - immunothérapie, chimiothérapie, radiothérapie - leurs effets restent lourds. « Plus une tumeur est détectée tôt, plus les chances d’un traitement léger et efficace sont grandes. Il ne faut pas faire l’autruche. Pour sa voiture, on fait la révision ; pour ses seins, on se fait dépister ! »
Les hommes aussi ont un rôle à jouer Le docteur Dahan appelle à une mobilisation collective : « Ce n’est pas qu’une affaire de femmes. Les hommes doivent encourager leurs proches - épouses, filles, sœurs, mères - à se faire dépister. Comme pour la contraception, ils ont leur part de responsabilité. »
Une mobilisation locale forte. Engagé dans la lutte contre le cancer du sein, le Dr Dahan participe activement aux actions organisées à Verneuil-d’Avre-et-d’Iton dans le cadre d’Octobre Rose. Il espère voir une forte participation à la Marche Rose du 18 octobre : Femmes et hommes, jeunes et moins jeunes, tous doivent prendre conscience de l’importance du dépistage. Cela sauve des vies !