Une convention a été signée, jeudi 19 octobre, en la mairie de Mézière-en-Drouais entre Philippe Pommereau, maire du village, François Lemonne, délégué de pays de la Fondation du Patrimoine, et Catherine Bianquis, présidente de l’association P2M (Patrimoine Mézières-Marsauceux), en présence de Jacques Lemare et Sylvie Honneur, conseillers départementaux. La convention a pour but de lancer une souscription pour aider à la restauration du temple de l’église réformée de Marsauceux qui a fêté son bicentenaire en décembre 2021. « Cet édifice est un élément de notre patrimoine communal. Il témoigne de la riche histoire du protestantisme dans la région et plus particulièrement à Marsauceux. Notre commune est la seule en Eure-et-Loir à avoir à sa charge une église et un temple », rappelait le maire.
« La paroisse réformée de Marsauceux est née en 1562. Son territoire s’étend sur 160 communes, les cantons d’Anet, Brezolles, Châteauneuf-en-Thymerais, Dreux, Houdan, Ivry-la-Bataille, La Ferté-Vidame, Nogent-le-Roi, St Lubin-des-Joncherets, ainsi que Nonancourt et Verneuil-sur-Avre. Jusqu’en 1821, les cultes, baptêmes, mariages et enterrements avaient lieu dans les granges de Marsauceux et des villages alentours. Le 19 octobre 1807, Napoléon 1er décrétait la construction d’un oratoire sur la commune de Mézières. Il fut inauguré le 8 décembre 1821 », rappelait Catherine Bianquis. Le temple, fermé au public depuis décembre 2020, doit subir des travaux de remise en état sans compromettre son inscription aux monuments historiques. La municipalité a choisi l’architecte Pierre-Alexandre Treust pour établir un diagnostic. « L’installation électrique doit être refaite, la toiture, le clocher et l’oculus qu’on ne voit plus, puis l’orner d’un vitrail », détaille l’architecte.
Le coût total des travaux s’élève à 412.554 €. « Les fonds de la souscription viendront en complément des aides apportées par l’État (Ministère de la culture), la Région et le Département, par le biais du Plan Églises. Les donateurs pourront bénéficier d’une déduction d’impôts », avançait François Lemone. « Avant de parler d’édifice religieux, on parle de patrimoine. C’est un drame quand un édifice disparait d’une commune. C’est un point de repère et un facteur d’attractivité. Grâce au Plan Églises, lancé par le Département, la restauration du temple devrait bénéficier d’une aide d’environ 30 % du montant des travaux », confiait Jacques Lemare.
www.fondation-patrimoine.org/88121
association P2M : www.p2m-asso.org