« L’âge venant, on revient à ses origines et on fouille dans ses souvenirs familiaux. J’ai perdu mon grand-père très jeune et mon père à 30 ans. La transmission des souvenirs n’a pas eu le temps de se faire. J’ai donc décidé d’écrire une histoire, une autobiographie, juste pour que mes enfants et mes petits-enfants découvrent encore des choses que l’on n’aurait pas eu le temps de se dire. C’est aussi pour que, lorsqu’un visiteur découvrira la liste des noms des anciens maires de Luray et qu’il se demandera qui était ce Alain Fillon maire pendant 36 ans, il ait une référence », confie Alain Fillon en montrant son livre.
« Cette autobiographie est aussi l’occasion à travers des sensibilités, des émotions et des anecdotes de découvrir mon histoire, celle de ma famille et celle de mon village. Je suis né au Luat le 11 février 1949. Je reprends l’histoire de la commune et y ajoute celle de ma vie et de mon engagement politique : celui de maire, de conseiller général, de deux vice-présidences de l’Agglo du Pays de Dreux, de la présidence du SIPEME (Syndicat Intercommunal du Plan d’eau d’Écluzelles-Mézières). Mon livre s’articule autour de trois chapitres : ma jeunesse dans une formidable famille où j’ai appris la valeur du travail et de la solidarité. Dans les années cinquante, le Luat c’était encore les champs, c’était la campagne avec des bois et des espace verts pour les enfants et puis le café des Fillon où l’on pouvait se rafraîchir. On y rencontrait parfois le célèbre acteur Jean Gabin qui traversait la vallée de Sainte-Gemme-Moronval avec sa Jeep pour venir déguster un verre de Beaujolais son vin préféré », ajoute Alain Fillon. Engagé à gauche par hasard, ses parents étaient Viollettistes, ils l’ont orienté vers la solidarité. « J’ai adhéré au PS avant le congrès d’Épinay mais j’étais plutôt centre gauche, inspiré par Rocard, Delors ou Mendès-France ».
La biographie d’Alain Fillon raconte aussi sa vie de jeune marié et les difficultés de ses 20 ans. « Josette, mon épouse, a dû pâtir avec mes deux enfants et mes petits-enfants des absences dues à mes fonctions électives. J’ai claqué la porte du SIPEME, qui, à mon sens, n’avait pas son mot à dire puisque les décisions étaient prises par les drouais. Si aujourd’hui on peut faire le tour du plan d’eau c’est grâce à moi ». À découvrir les désaccords d’Alain Fillon avec les élus drouais au fil des années, la lutte contre le FN, les alliances, les combats pour certaines causes qui lui sont chères.