Hippolyte Ronchon, un clochard à la barbe et la chevelure broussailleuses, coiffé de son petit chapeau, a fait son apparition dans la Gazette du village. Plein de bonnes intentions, avec une logique toute paysanne, il fait part de ses mésaventures et distille ses précieux conseils, secondé dans ses aventures par son ami à quatre pattes, le fidèle et malicieux Milord. Hippolyte Ronchon n’est pas arrivé à Bû par hasard, il y est arrivé avec son créateur, Claude Serreau, il y a trois ans. Né à Dreux, Claude Serreau est retraité, il a exercé les métiers de dessinateur et d’informaticien puis a terminé sa carrière aux ressources humaines d’une grande entreprise.
L’homme à la fibre artistique a plusieurs cordes à son arc. Musicien, auteur, réalisateur de films, romancier, il a écrit deux romans, Les Diamants ne sont pas éternels en 2008 et Les Galets de Cujelles en 2011. Mais, son personnage Hippolyte Ronchon est né bien avant, il y a une trentaine d’années, à Houdan. « Avec Muriel, mon épouse, nous habitions Houdan. J’avais illustré l’affiche de la fête patronale de la commune La Saint-Matthieu car je faisais partie du comité des fêtes. Emile Le Noé, le maire de l’époque, m’avait alors demandé de créer un personnage pour le mensuel municipal Houdan Naturellement. Il m’envoyait le texte que j’illustrais. C’est là que j’ai créé Hippolyte Ronchon, un clochard qui habitait le Donjon. J’ai également créé le tampon postal de la ville », confie l’auteur.
Quelques années plus tard, en 1991, Claude Serreau s’installe à Boutigny-Prouais où il est élu conseiller municipal pendant sept ans, de 2001 à 2007, il illustrera le journal de la commune Entre Nous. Un petit break musical à Rosay en tant que président du comité des fêtes. « Nous jouions avec mes fils Jonathan et Steven, aux fêtes de la musique, puis retour à l’écriture avec mes deux romans ». Quelques années plus tard, l’auteur est en retraite et déménage à Bû. Dès lors, Hippolyte Ronchon refait son apparition et part en balade à la rencontre des commerçants du village et de ses habitants pour y puiser son inspiration. « J’écris d’abord le texte, le plus dur est de trouver la chute à chaque fin de page », confie l’auteur : « ensuite je fais les dessins et la mise en page ».