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La cloche Élisabeth-Marie-Louise a rejoint son clocher

Samedi 22 novembre, la commission patrimoine de Bû a eu le plaisir de célébrer le retour, après restauration, de l’une des trois cloches de l’église Notre-Dame de Bû.

La cloche Elisabeth-Marie- Louise a été bénie. - © Alain Lebarbier.
Par Annie DUVAL-PÉTRIX - Le 01 décembre 2025

Il s’agit d’Élisabeth-Marie-Louise, une cloche emblématique du village, dont la voix s’était tue à la suite d’une fêlure du noyau central, rendant son balancement dangereux. « Grâce au savoir-faire reconnu de l’entreprise Bodet Campanaire, spécialisée dans la restauration campanaire, elle a retrouvé tout son éclat et sa sonorité harmonieuse. Fabriquée en airain (alliage de cuivre et d’étain), cette cloche de 400 kg est un véritable chef-d’œuvre de précision : son diamètre, son poids et son épaisseur déterminent la pureté de sa note. Chaque élément témoigne d’un art ancestral où la science rencontre la tradition », précise Alain Lebarbier, membre de la commission patrimoine et culture de Bû.

Dès 16h, une présentation effectuée par Alain Lebarbier, a permis de découvrir le rôle et le langage des cloches à travers les siècles. « Œuvre d’Art, instrument de musique, outils de communication, les cloches d’églises, de beffrois ou de campaniles ont toujours su rythmer la vie d’une ville ou d’un village ». La présentation fut suivie d’une messe et d’une cérémonie de bénédiction de la cloche, symbole de paix et de fraternité, célébrées par le père Jean-Pierre Omva Edou, prêtre de la paroisse, en présence de Pierre Sanier, maire du village et Évelyne Lefebvre, conseillère départementale.

« Cette célébration a été l’occasion de renouer avec un patrimoine vivant, sonore et émouvant. Puissent les sons d’Élisabeth-Marie-Louise continuer longtemps à résonner au-dessus de nos têtes et dans nos cœurs », ajoutait Alain Lebarbier. Le lundi 23 novembre, Élisabeth-Marie-Louise rejoignait ses deux sœurs Marie-Pierre et Laurence dans le clocher de l’église Notre-Dame de Bû, classée monument historique depuis 1963. Elle fut bâtie entre le XIIe et le XIIIe siècle. « En entendant à nouveau résonner Élisabeth-Marie-Louise, nous ferons plus qu’écouter une cloche : nous ferons revivre la mémoire collective de notre village », souligne Alain Lebarbier. Un verre de l’amitié a ensuite été offert aux personnes présentes pour conclure cette belle journée placée sous le signe du partage et de la transmission.

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