Une ferme dans mon EHPAD, un projet à soutenir

On sait combien la médiation animale a son importance à tous les âges de la vie. Contempler, caresser, parler à un animal apporte une joie de vivre et redonne l’envie de bouger. Si quelques poules et un couple de canards occupent déjà les lieux, ânes, chèvres et moutons viendront peut-être bientôt ensoleiller les journées des résidents de l’EHPAD d’Abondant. Cyrielle Fiolin, directrice de la résidence, est en poste depuis septembre 2022. La responsable de l’établissement spécialisé dans l’accompagnement des personnes âgées en situation de dépendance psychique et/ou physique ne manque pas d’idées pour améliorer le quotidien de ses résidents. L’opération Une ferme dans mon EHPAD en est une. « Je suis sensible à la cause animale et lorsque j’étais psychologue à la Maison d’Accueil de Gasville-Oisème, j’avais eu connaissance du fait que la Tanière, zoo-refuge de Nogent-le-Phaye cherchait des terrains pour y accueillir des animaux ayant eu un parcours de vie difficile. Nous disposons d’un parc boisé de 4 hectares, idéal pour accueillir des compagnons à 4 pattes ».

L’opération a plusieurs buts : favoriser la qualité de vie des résidents, proposer un lieu d’accueil confortable aux animaux du refuge, prévenir la perte d’autonomie des résidents en maintenant leur périmètre de déplacement, favoriser l’ouverture de l’établissement sur son environnement avec une visée pédagogique pour petits et grands, tout en relayant la vocation du zoo-refuge de la Tanière. « Ce projet s’articule avec l’ouverture prochaine de notre tiers-lieu pour y réaliser des projets écocitoyens », poursuit la directrice.

Pour réaliser ce projet, des travaux doivent être effectués : une clôture, des abris fermés et ouverts avec des râteliers, trois portillons pour que les résidents aient accès aux animaux et un portail principal pour le service. Il faut y amener l’eau et l’électricité, créer des parcours déambulatoires pour permettre aux résidents y compris en fauteuil d’y accéder et éclairer les chemins afin de sécuriser les déplacements. Les travaux sont estimés à 35.000 €. « Nous avons besoin de la participation de tous pour nous aider à réaliser ce projet. Nous n’avons pas de moyens destinés à ce genre de projets dans le budget de fonctionnement de l’établissement. Nous pourrons assurer les frais de fonctionnement, les frais vétérinaires seront pris en charge par la Tanière mais pour les travaux nous devons faire appel aux dons et aux subventions », conclut Cyrielle Fiolin.