« Un Projet Alimentaire Territorial est une démarche réalisée en concertation avec les acteurs du territoire, professionnels de la filière alimentaire, élus et consommateurs. À partir d’un diagnostic, des actions sont coconstruites par les acteurs et visent plusieurs objectifs : soutenir l’emploi agricole, améliorer la prise en compte de l’environnement et la protection de la ressource en eau, créer du lien entre monde rural et urbain, permettre aux consommateurs de se procurer des aliments sains et locaux », commente Christelle Minard, vice-présidente de l’Agglo du Pays de Dreux en charge de l’attractivité du territoire.
Ce projet s’articule autour de la volonté de l’Agglo du Pays de Dreux qui travaille au développement des circuits courts alimentaires. « Cette ambition a connu un début de concrétisation en 2017 avec l’organisation d’une réunion d’échanges sur les circuits de proximité avec la Chambre d’agriculture et le Département. En 2019, les Assises des circuits courts, série d’ateliers et de tables rondes, ont mis en lumière la nécessité de développer des moyens de transformation, des industries agroalimentaires, des aides pour développer la commercialisation en direct », ajoute Christelle Minard.
Selon l’élue, il manquait à l’Agglo du Pays de Dreux « un outil pour développer une stratégie alimentaire et agricole ambitieuse pour atteindre les objectifs de la loi EGalim pour la restauration collective ». La mesure 13 du plan de relance permet à l’agglomération de recourir aux services d’un prestataire externe pour s’engager et mettre en place un PAT sur son territoire.
La Chambre d’agriculture a réalisé un pré-diagnostic du territoire qui servira de base au lancement de la mission. « Il en est sorti que l’activité agricole est très présente sur le territoire (68 % de sa superficie) avec environ 575 exploitations dont la taille est supérieure à la moyenne départementale (120 ha, soit +15%). Il a été observé un nombre d’exploitations en diminution mais à un rythme désormais moins soutenu. L’agriculture représente aussi près de 1500 emplois agricoles et para-agricoles sur le territoire, et constitue un enjeu de développement économique important, ces emplois étant, pour la plupart, non délocalisables. Les surfaces en agriculture biologique sont passées, en 10 ans, de 1% de la surface agricole utile, avec 5 agriculteurs, à 15%, avec 38 agriculteurs », développe Christelle Minard. Le PAT couvrira l’ensemble des 81 communes et durera 18 mois.