Une implantation sur une ancienne vigne de l’ancien maire monsieur Laroche, qui, en 1910, avait produit un vin de qualité à partir de Gamay, Pinot de Bourgogne et autres variétés s’adaptant au climat. À l’époque, un jury de la société de viticulture d’Eure-et-Loir, s’était déplacé pour découvrir cette implantation exceptionnelle.
Presque 100 ans plus tard, en mai 2000, Patrick Pontalier plante sur un petit terrain au centre du village 80 pieds de deux cépages : Sauvignon et Chardonnay. Ce terrain est baptisé « Clos Vincent-Félix » du nom d’un ancêtre de ce vigneron amateur, Vigneron Champenois qui plus est ! Rappelons que Saint-Vincent est le patron des vignerons !
Le 26 septembre 2002, ce sont les premières vendanges ! C’est un événement car de toutes les autres vignes du canton, ne restent que les noms sur les plaques des rues. Gilbert Fouché (dernier agriculteur de Bréchamps) a prêté sa balance à pommes de terre et trois amis sont venus prêter main forte pour récolter 119 kilos en une heure et demie, d’un très bon raisin destiné à la fabrication d’un vin blanc pétillant baptisé « Miellibulle » (le miel utilisé pour la fermentation étant issu des ruches du vigneron qui, à l’époque était aussi apiculteur).
Cette première vendange ne donnera que quelques bouteilles mais d’un vin très apprécié des amis et voisins et qui sera amélioré d’année en année… En 2010, 200 pieds furent plantés sur un second terrain, Les Nouettes.
En septembre 2022, ont démarré les 20èmes vendanges de Bréchamps. Malgré quelques averses, les fidèles vendangeurs bénévoles étaient nombreux et c’est dans une joyeuse ambiance, « armés » de leurs épinettes, qu’ils ont récolté le Chardonnay sur le premier week-end puis le Sauvignon la semaine suivante. Les vendangeurs ont ensuite suivi à travers bois, le vigneron sur son tracteur transportant le précieux chargement jusqu’à son domicile où a eu lieu la pesée avant la dégustation du vin de l’année précédente. Le lendemain matin dimanche, sous un beau soleil, on récoltait le Clos Vincent Félix. La seconde pesée donnait un total de 180 kilos d’un très bon raisin bien sucré. « Nous avons eu la chance d’un été très chaud et sans orage ni grêle ! », précise Patrick Pontalier.
En fin d’après-midi c’était l’égrappage puis le pressage et ce fut un privilège de pouvoir déguster une gorgée du premier jus ! Le raisin est ensuite mis dans des fûts en chêne pour une fermentation d’environ deux à trois mois, avant la mise en bouteilles.