Tout le monde s’active sur les terres de Grâce au jardin. C’est le moment des pleines récoltes et des plantations. « ce matin, nous avons planté des haricots verts, des melons et des choux. Dans la semaine, nous planterons les courges », explique Jean-Marie Lioult, initiateur du projet et directeur du site. « Nous avons déjà une belle récolte de légumes, salades, haricots verts, courgettes, betteraves, choux raves, fenouils, tomates, blettes, poivrons, aubergines et concombres. Nos cultures sont réalisées sur sol vivant. Aucun intrant n’est utilisé. Elles sont plus bio que bio puisqu’en culture biologique certains produits sont autorisés », indique Jean-Marie Lioult. La devise de Grâce au jardin est « Prendre soin des hommes, prendre soin de la terre », on peut adhérer à l’association pour la somme de 20 € l’année.
« Nous avons lancé la vente de nos paniers de légumes et de fruits. Pour commander, rendez-vous sur le site www.grace-au-jardin.fr avec des paniers, dès le lundi matin, en format 10 €, 15 € ou 20 €. Il faut commander avant mercredi midi et choisir Dreux Boutique Loco (14, rue Rotrou) pour la livraison. Les paniers sont livrés jeudi en début d’après-midi, pour le milieu d’après-midi », détaille le directeur. Outre les particuliers, la production de Grâce au jardin séduit des restaurants renommés du département. « Nous sommes un peu le jardin du Grand Monarque, à Chartres, dont le chef apprécie des végétaux originaux comme l’arbre à salade dont les feuilles ont une saveur toute particulière, et le restaurant Le Dante à Dreux qui apprécie nos herbes aromatiques ». Grâce au jardin, c’est un jardin expérimental de maraîchage en sol vivant, une forêt comestible de 2 hectares, constituée d’arbres qui nourrissent l’homme. En partant de la state herbacée comme les légumes perpétuels en allant vers les arbres et leur canopée en passant par les petits, moyens et grands arbustes ainsi que les lianes. « Les humains se nourrissent avec une soixantaine d’espèces végétales différentes alors que dans la création, il existe 7 000 espèces végétales qui peuvent les nourrir. L’idée de la forêt comestible est de retrouver les traditions perdues de nous nourrir avec ce que la nature nous donne », détaille Jean-Marie Lioult. « Notre troisième jardin, c’est le verger circulaire formé d’arbres fruitiers qui s’emboîtent les uns dans les autres pour former un écosystème. On y prévoit des habitats pour les auxiliaires, des animaux qui vont aider comme les hérissons, les serpents et les oiseaux. Une marre a été installée au milieu pour les abreuver. Tous ses animaux y sont utiles. Nous n’utilisons aucun intrant. Ce verger circulaire fait l’objet de recherches notamment par l’INRA ». Le quatrième jardin est un espace test destiné à un jeune maraîcher pour tester son métier pendant trois ans. Le cinquième espaces sera dédié aux jardins partagés cultivé par des jeunes en insertion. « Nous voulons apporter la preuve que l’on peut cultiver beaucoup de légumes sur une petite surface en prenant soin des hommes et soin de la terre ».
L’association Grâce au jardin est présidée par Valérie Polderman. « Nous avons deux salariés : Caroline, directrice adjointe, et Arnaud, maraîcher chef de culture. Des bénévoles fidèles nous viennent en aide les mardis et les vendredis et deux services civiques présents 24 heures par semaines sur une période de 8 mois. Nous recevons de nombreuses personnes en insertion car c’est l’ADN de notre association. Les jeunes du château des Vaux, de l’ITEP (École d’éducation Spécialisée de Senonches) ou encore de l’Institut André-Beulé de Vernouillet.
