Votés en début de séance, les taux sont inchangés par rapport à 2023, où ils avaient subi une nette augmentation. Les taux communautaires s’établissent comme suit. Cotisation des entreprises (CFE) : 25,46 % ; Taxe d’habitation : 25,46 % ; Taxe sur le foncier bâti : 3,86 % ; Taxe sur le foncier non bâti : 9, 57 % ; Taxe sur l’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) : 14,38 %, pour l’ensemble des communes du territoire communautaire. Après avoir évoqué des résultats 2023 jugés « satisfaisants », Sylvain Boreggio, a présenté le budget primitif 2024. « 40,3 millions d’investissements sont prévus dans ce budget » a annoncé le 1er vice-président de l’agglo, en charge des finances.
Parmi les investissements les plus importants figure le futur institut de soins infirmiers, pour un montant de 16,2 millions d'euros. « C'est effectivement le gros projet de l'année et il pèse lourd dans le budget » reconnait le vice-président de EPN. Timour Veyri, conseiller d’opposition (PS), s’est dit inquiet : « nous sommes très exactement à un an de la hausse historique et sans précédent de la fiscalité pour les habitants de l’Agglo. Un an après, rien dans la présentation qui vient de nous être faite, n’est de nature à montrer que cette hausse a permis de remettre notre collectivité à flot ». Guillaume Rouger, conseiller d’opposition (Renaissance) voit dans le projet de budget « des investissements qui ne sont pas priorisés de la bonne manière, un taux d’endettement préoccupant et la crainte de voir arriver de nouveaux impôts ». « Tout cela est le résultat de vos choix en matière d’investissements » a résumé Timour Veyri. Sylvain Boreggio pense au contraire que c’est la forte augmentation des dépenses de fonctionnement (+5,4 %) qui est en cause, ciblant la forte inflation, la revalorisation des salaires des fonctionnaires territoriaux… « Bruno Le Maire a annoncé qu’il comptait récupérer 18 milliards sur le dos des collectivités. Si on nous ponctionne encore plus, il faudra trouver des recettes » a conclu le vice-président aux finances.
« Nous, on aimerait bien que l’État investisse. Vous nous dites qu’il faut faire des économies mais vous voulez plus de services, plus de monde payé plus cher. Le budget de fonctionnement est maîtrisé et il n’y a qu’une chose que je crains dans ce budget ; c’est le comportement de vos ministres » a contré Guy Lefrand. Les conseillers d'opposition ont demandé un vote du budget à bulletin secret, mais le pourcentage d'élus favorables à cette demande n'étant pas atteint, le budget 2024 a été adopté à main levée.
Autre sujet de discorde, la hausse des tarifs des transports. Le conseil communautaire a validé une hausse de 5 %, qui s’appliquera pour la période 2024/2025. « Aujourd’hui, les usagers ne payent pas la totalité du coût du transport et comme ce dernier augmente, nous ne pouvons pas faire autrement que d’augmenter les tarifs » a justifié le président de l’Agglo. « En augmentant massivement l’an dernier et cette année, nous n’incitons pas les habitants à utiliser les transports en commun, nous les en dissuadons » a déploré Nathalie Lagouge, du groupe d'opposition Évreux ensemble. Les augmentations de tarifs entreront en vigueur à partir du 1er juin prochain. Elles concerneront les transports scolaires, les transports urbains ou périurbains, ainsi que le transport à la demande.