L'inauguration de la nouvelle exposition a permis d'évoquer un projet d'acquisition d'un nouveau site pour le musée. « Depuis sa création en 1888, le musée des instruments à vent a été intimement lié à l’activité manufacturière d’une communauté et d’un village connus pour être le berceau des instruments à vent depuis le XVIIème siècle » a précisé Emmanuele Marconi, directeur et responsable scientifique du musée, rappelant qu’au XXème siècle, 80% de la production des facteurs couturiots, soit 25 à 30 000 instruments, étaient exportés, principalement vers les États-Unis et le Japon.
« Je veux saluer une initiative dans cette nouvelle exposition, celle qui consiste à mettre en lumière le travail des luthiers et leur savoir-faire, mondialement connus. C’est important de le faire et de rappeler que ce travail s’apprenait « sur le tas », après des années de pratique. Concernant le futur site du musée, je peux dire que nous avançons vraiment » a souligné Sylvain Boreggio, maire de La Couture-Boussey. Guy Lefrand, président de l’EPN, a rappelé « que la plupart des instruments et matériels exposés provenait de dons des familles de luthiers, dont certaines sont présentes aujourd’hui. Il y a ici une âme qu’on ne trouve pas ailleurs » a-t-il assuré. S’agissant du projet d’implantation du futur musée, il a été un peu plus précis. « Nous voulons que ces collections et ce musée aient un bel écrin, pour valoriser le travail de nos anciens et exposer ces collections uniques. Nous avançons sur ce projet, dans le cadre d’un partenariat entre l’EPN et la ville de La Couture-Boussey, que nous espérons mener à bien en 2023 ».
Pour le président de l’EPN, La Couture-Boussey est appelée à devenir un lieu touristique très important, « desservie par des voies douces, à proximité de plusieurs sites importants comme le musée du peigne d’Ézy-sur-Eure, le château d’Anet, le musée du cinéma et de la photographie à Bueil, et l’ouverture prochaine de 18 écolodges dans le bois couturiot ; autant d’atouts pour le tourisme local ».
