« Le chauffage des bâtiments communaux, c’est une réflexion que nous avons menée dès 2021, avant les hausses spectaculaires des tarifs du gaz et de l’électricité. Nous étions un peu précurseurs dans ce domaine. Même si nous avons été un peu guidés par l’État pour changer nos chaudières à gaz vieillissantes, nous avons décidé de tenter la géothermie, une première dans l’Eure » confiait, lundi 6 novembre, Sylvain Boreggio, maire de la ville. Le nouveau système permettra de chauffer six bâtiments communaux : la mairie, l’école élémentaire, l’école de musique, le restaurant scolaire, la salle polyvalente et la bibliothèque.
Pour simplifier, la géothermie exploite l’énergie thermique naturelle contenue dans le sous-sol, pour chauffer des bâtiments se trouvant « en surface », via un système de canalisations d’eau qui est alimenté par cette chaleur naturelle. « Les forages sont en cours, afin de voir si la nappe phréatique aura un débit d’eau suffisant. Le système est particulièrement vertueux. C’est un circuit fermé qui utilise cette eau, qui est ensuite réinjectée dans la nappe. Cela fonctionne un peu comme une pompe à chaleur et on ne gaspille pas l’eau » insiste Michel Lami, adjoint au maire.
Ce nouveau système a un coût. À La Couture-Boussey, c’est un investissement de 1,5 million d’euros. « Il y aura un retour sur investissement sur une quinzaine d’années, ce qui n’est pas long pour un équipement de ce type. Ces travaux sont éligibles au Fonds vert et les forages d’essai sont également subventionnés par l’ADEME, le Fonds vert, et la Poste, au titre des Certificats d’Économies d’Énergie. Pour la commune, les économies de chauffage seront extrêmement importantes » complète Sylvain Boreggio.
C’est l’entreprise SANFOR (qui effectue les mêmes travaux à l’Élysée), qui réalise cet important chantier de forage, qui investit le sous-sol à une profondeur de 110 mètres, dans la cour de l’école de musique. Le chantier d’installation du système devrait intervenir début 2025, et la chaufferie centrale sera installée dans le sous-sol de l’école de musique. Les Régions Île-de-France et Aquitaine ont développé la filière géothermique, qui chauffe déjà 200 000 logements.