Elle aura fière allure. Installée en cœur de la ville et offrant un accès aux soins attendu par la population de tout un bassin de vie, la MSP d'Ézy-sur-Eure devrait ouvrir ses portes dans un an, au début de l’été. Vendredi 4 juillet, Pierre Leportier était entouré de Alaric Malves, sous-préfet d’Évreux, Hervé Maurey, sénateur de l’Eure, Guy Dossang, conseiller régional, Christelle Minard, vice-présidente du conseil départemental d’Eure-et-Loir et de l’Agglo du Pays de Dreux et Claude Rougeron, premier adjoint au maire en charge du projet, pour poser, comme il se doit, la première pierre de ce futur équipement de santé. « Lorsque nous avons commencé à parler de ce projet, en 2017, je ne pensais pas que tant d’années seraient nécessaires pour enfin la voir sortir de terre », annonçait le maire. « Après avoir fait l’acquisition de la maison Lo Monaco, proche du centre-ville, nous avons réfléchi avec Claude Rougement, premier adjoint et médecin généraliste retraité, à la meilleure manière de proposer aux professionnels de santé du territoire, 10.000 habitants sur les trois communes d’Anet, d'Ézy-sur-Eure et d’Ivry-la-Bataille, ou encore 20.000 habitants sur le bassin de vie. Après moult consultations et réunions, il a été décidé de créer en 2019 un Pôle de santé libéral ambulatoire de la Vallée de l’Eure (PSLA de la Vallée de l’Eure), qui regroupe, aujourd’hui, 26 professionnels de santé dont sept médecins généralistes dans les deux départements ».
Pendant ce temps, le dossier de construction de la MSP poursuit son chemin avec de nombreuses difficultés évincées les unes après les autres. « Si tout se passe bien, la structure ouvrira dans douze mois avec une sage-femme, un gynécologue, quatre infirmières DE, une infirmière de pratique avancée, des kinésithérapeutes, trois dentistes, une psychomotricienne et une ergothérapeute, sans oublier la télémédecine et la télé-expertise, soit une vingtaine de professionnels. À terme, trois généralistes sont attendus. La MSP va coûter 3,5 M€ au lieu des 1,5 M€ prévus initialement. Le projet est subventionné par l’Etat à hauteur de 690.000 €, la Région Normandie 250.000 €, le Département de l’Eure 200.000 €. « Nous attendons le retour de la Région Centre-Val de Loir pour 200.000 €, par le biais de l’Agglo du Pays de Dreux, ce qui représente 38% de subventions. Nous candidatons pour le fond FEDER avec la Région Normandie pour passer de 38% à 67%, mais c’est encore loin des 80% maximum légal », détaillait Pierre Leportier.