En quelques mots...
La Voix de ma grand-mère est une tentative de chanter un duo avec ma grand-mère paternelle. Une difficulté, non des moindres, est qu’elle est morte en 1944.
Elle est décédée quelques jours après la naissance de mon père, au Laos. Retrouver sa voix, c’est donc dans un premier temps reconstruire le récit brusquement interrompu d’une vie presque anonyme, lointaine dans le temps et dans l’espace.
C’est aussi cheminer vers une langue, le laotien, à laquelle j’ai été exposée enfant par mon père. Mais que je n’ai jamais apprise — voire franchement rejetée.
C’est encore apprendre à entendre une autre musique, défaire certains codes culturels. Je me suis formée de manière intensive à la musique classique européenne, comme pour mettre à distance un héritage différent dont je veux aujourd’hui me rapprocher.
Je sais très peu de choses de ma grand-mère. On dit qu’elle aurait été chanteuse. Un point commun, ténu mais puissant, entre elle et moi.
La Voix de ma grand-mère est une quête. Les obstacles sont immenses, le désir ne l’est pas moins. Je me mets en chemin.
Vendredi 4 avril, 19h & 21h
© Lapsus Chevelu