La carcasse fantomatique du gymnase Pagnol de Vernouillet, baignée dans la brume du petit matin, a subi les premiers coups de pelleteuse. Sa démolition fera place nette pour un projet qui sortira de terre à l’aube de 2024, l’année symbolique des JO.
Après l’opération de désamiantage, les premiers coups de pelleteuse auront achevé la démolition du bâtiment en une semaine. C’est une opération chiffrée à 140.000 €. Elle a été confiée à l’entreprise VTP de Saint-Pierre-de-Varengeville, spécialisée dans ce type de travaux et de recyclage des matériaux. « On finalise l’appel d’offre jusqu’en juin. Entre mai et juillet, on organisera une consultation avec la population. Notre objectif est de lancer les travaux de construction fin du premier trimestre 2023 pour avoir un complexe sportif opérationnel en année olympique. Tout ne sera peut-être pas fini. C’est un plateau sportif qui évoluera avec le temps. Avec le projet de renouvellement urbain, c’est le deuxième gros projet du mandat », expliquait Damien Stépho, maire de Vernouillet. Il rappelle qu’en 2017, des travaux de rénovation du gymnase avaient été programmés mais en 2018, un différend avait opposé l’architecte et le charpentier en charge du chantier. Une action en justice est en cours. « En 2020, nous avons décidé de sortir de ce blocage en décidant de détruire la structure. Après avoir consulté les entreprises retenues pour ce chantier, les surcoûts auraient été tels qu’il nous a semblé plus raisonnable de repartir de zéro. Tout ce qui avait été fait, en couverture et bardage, était dégradé par les intempéries. En 2022, nous commençons un projet beaucoup plus ambitieux. On s’attache les services d’un cabinet programmiste qui va mettre en musique nos idées et en établir le coût. Notre projet s’élève à 10 millions d’euros alors qu’à la base nous avions voté une enveloppe de 5 millions d’euros pour la réhabilitation. Nous avions prévu 5 millions d’euros avec un financement à 50% et un reste à charge de 2,5 millions pour la commune. Si on fait un projet à 10 millions d’euros et qu’on est financé à 80%, nous allons viser les 2 millions de reste à charge pour la commune ». Le projet sera aidé par l’État, la Région, l’Agence Nationale du Sport et peut-être le Département. « Je souhaite faire entrer ce nouvel équipement dans le cadre du NPNRU (Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain Bâtes-Tabellionne) qui aura lieu le 3 mars prochain, explique le maire. Nous sommes ici dans des circuits vertueux. Tout ce qui peut être récupéré le sera. Nous avons pour projet la création d’un city-stade. Il sera construit sur cette dalle que nous allons garder ainsi qu’un mur qui servira au graff urbain. L’idée c’est de faire un lieu de sports ouvert à la population. Un autre city-stade sera construit aux Vauvettes et on en a déjà les subventions. Nous avons élaboré un plan qui sera validé par la population. Faire participer, c’est la garantie d’une utilisation ».
Annie Duval-Pétrix