L’hôpital de Dreux vient de se doter d’un robot chirurgical CMR Versius. « Un équipement de pointe d’un coût de 1,3 million d’euros encore assez rare dans les hôpitaux qui ne sont pas des hôpitaux de préfectures. La proximité de Paris est une aubaine dans la mesure où il y a beaucoup de praticiens qui souhaiteraient travailler avec un robot mais qui n’y ont pas encore accès à cause d’une trop forte demande. Nous allons partager ce robot avec des praticiens de la région parisienne et attirer de nouveaux chirurgiens », indique Hugo Montamat, directeur de l’hôpital.
« Cette avancée technologique représente un changement culturel important pour les soignants. Je salue les médecins et infirmières qui traitent cela comme une opportunité d’évolution de leur métier », confiait Pierre-Frédéric Billet, maire de Dreux. Le robot dispose de quatre bras articulés, dirigés depuis une console ergonomique par le chirurgien, avec une vision 3D immersive. « Le robot a plusieurs intérêts, c’est une avancée en matière de chirurgie mini invasive. Il permet des interventions d’une grande précision tout en améliorant le confort du patient : incision réduites, douleurs post opératoires moindres et hospitalisations courtes avec moins de consommation d’antalgiques. Il présente également un intérêt pour l’opérateur qui n’est plus penché sur le patient mais opère dans une position plus confortable sans avoir peur des tremblements de mains », expliquent le docteur Éric Pappalardo, chef du pôle chirurgie, et Véronique Julié, directrice du SAMU 28. « Plusieurs spécialités sont concernées par ce nouvel équipement : l’urologie, la chirurgie gynécologique, la chirurgie digestive et l’ORL. Des spécialités présentes sur notre hôpital. Le robot attirera des chirurgiens plus jeunes ce qui permet d’améliorer la pyramide des âges au fil des départs en retraite », poursuit le chirurgien.
« Il faut rassurer les patients : chirurgiens et infirmières sont formés par binômes. Ils bénéficieront d’un programme de formation de deux mois avant d’opérer seuls. Deux chirurgiens digestifs et deux infirmières seront les premiers formés. Deux urologues et deux infirmières suivront. Nous espérons réaliser nos premières interventions assistées fin juin ». En plus du coût du robot, il faudra compter 90 000 € de maintenance par an. Monique Robillard, présidente de l’association des Amis de l’hôpital, rappelle que les dons sont possibles, défiscalisables à 66 % puisque l’association est reconnue d’utilité publique.