L’histoire de la ferme des pâtures

La ferme des Pâtures existe depuis très longtemps dans la famille d’Hugo Duedal, le conjoint de Mégane. Son grand-père la tenait il y a plusieurs décennies, puis son papa la reprise dans les années 80 avec sa sœur. Jusqu’en 2015, on y élève des vaches laitières et la maman d’Hugo crée la ferme pédagogique en 1999. C’est en 2020 que le couple Hugo et Mégane reprend le flambeau familial et crée l’élevage de brebis laitières, aujourd’hui activité principale de la ferme avec la viande bovine et porcine. La ferme est en agriculture biologique. « Mon beau père avait lancé le bio sur le domaine il y a très longtemps. Puis la crise est passée par là et il a dû faire le choix de retourner en conventionnel malgré ses convictions. Nous avons décidé de reprendre le bio en 2020, sauf pour les porcs qui, même s’ils sont élevés en plein air et nourris avec notre production, ne sont pas certifiés bio » explique Mégane. 

Au sein de l’exploitation, la valorisation fait foi. La totalité du lait des brebis est transformé sur place. Le petit lait et les fromages invendus nourrissent les porcs et la production céréalière permet à Mégane et Hugo d’être autonomes pour nourrir les 25 vaches Angus, le troupeau de brebis et les cochons. 

La vente se fait à 90 % à la ferme. « Nous avions une belle clientèle à la ferme mais les marchés nous ont permis de la développer davantage » explique l’agricultrice. La ferme des Pâtures s’exporte donc hors les murs trois matins par semaine, au Neubourg le mercredi, à Conches le jeudi et Évreux le samedi. « Nous livrons également en AMAP et le reste part dans une coopérative » ajoute Mégane. 

Pour composer son panier à la ferme des Pâtures, au menu, nos agriculteurs passionnés proposent : de la viande bœuf Angus, une fois par mois, de la viande de veau Angus, sur réservation anticipée, de la viande d’agneau, de brebis et de porc. Des fromages, yaourts et fromages blancs au lait de brebis. « Pour nos bêtes, nous faisons appel à un prestataire pour l’abattage et la découpe. Nous ne sommes pas bouchers et chez nous, nos clients ne peuvent pas trouver les mêmes pièces que dans une boucherie traditionnelle.   
Nous faisons très peu de vente au détail ; mais davantage en colis dont la composition peut varier. Un animal abattu doit être vendu dans sa totalité, sinon il reste au pré » poursuit l’éleveuse qui travaille quotidiennement à sensibiliser sa clientèle sur ce sujet. 

Je lui demande également pourquoi avoir choisi la race Angus. « Elle se prête parfaitement à notre mode de production, sa viande est très bonne, reconnue pour son persillé et sa tendreté. C’est une race très calme, sans corne et si belle avec sa robe noire ».

Mégane et Hugo ont aussi fait le choix d’élever leurs agneaux. « Au moins je sais dans quel environnement ils grandissent, c’est du travail supplémentaire mais cela fait partie de nos convictions que de suivre nos bêtes ». 

Associés, Mégane et Hugo ont deux salariés qui viennent les aider à l’élevage. « La répartition est bien organisée. Je suis à l’élevage et sur le marché d’Évreux, et Hugo est à la transformation du lait en fromages et yaourts. Ma belle-mère, Corinne, nous aide sur le marché de Conches » explique Mégane. 

Enfin, la Ferme des Pâtures c’est aussi une ferme pédagogique qui accueille des groupes et des scolaires. « Notre but est de présenter la ferme et faire découvrir le milieu agricole, l’environnement rural, l’élevage et l’agriculture biologique. Transmettre pour aider à comprendre d’où viennent nos produits bio tels que le lait, la viande et les céréales et éduquer pour un avenir plus respectueux du vivant » poursuit Mégane. 

Animaux élevés en plein air, bien-être animal, amour, passion et transmission du métier, sont autant de valeurs que l’on trouve à la Ferme des Pâtures, sans oublier la qualité et l’authenticité de ses produits. Merci Mégane pour la visite.