C’est Nathalie Lagouge, conseillère d’opposition, qui a sifflé la fin de la partie : « nous n’admettons pas que le maire ne respecte pas notre groupe. Un de nos conseillers a été traité de guignol et nous quittons la séance » a-t-elle déclaré, avant de quitter la salle avec ses 3 colistiers. Des débats houleux avaient marqué la délibération consacrée à l’installation du pôle prévention et sécurité publique et ses 80 agents, rue Politzer.
Timour Veyri est longuement revenu sur un audit, pointant un certain nombre de dysfonctionnements dans les services de sécurité et de prévention de la ville. « Je veux protéger certains agents de ces services qui sont dans une grande détresse. Vous abusez de certains pouvoirs et des services ont été mis en place à des fins politiques » a notamment déclaré le conseiller d’opposition. « Vous rabâchez en permanence des mensonges. Les choses ont été jugées de façon très claire. Dans cet audit, il y a des choses positives. Nous assumons parfaitement d’avoir commis des erreurs et nous travaillons avec le nouveau préfet pour les corriger. Vous assurez que la police municipale est dangereuse. C’est votre comportement qui est dangereux et vous êtes celui qui a le moins de crédibilité » a répondu Guy Lefrand.
Une nouvelle passe d’armes est intervenue à propos des mesures de sobriété énergétique que la ville va mettre en place ; des mesures dont beaucoup sont comparables à celles mises en place par d’autres communes de la même strate ou par l’État, le col roulé en moins... « Nous avons un surcoût de 2,5 millions d’euros par rapport à 2022, hors carburant. L’idée est de montrer que les élus souhaitent améliorer la sobriété énergétique de la commune » a précisé le maire. « C’est une liste un peu fourre-tout et ce n’est pas une véritable réponse au problème énergétique, sans étude d’impact. Cette délibération ne tient aucun compte des enjeux » a estimé Isabelle Collin, conseillère d’opposition (Évreux Avance). Timour Veyri a évoqué « un plan qui est de la poudre de perlimpinpin, c’est lamentable et il n’y a aucune vision d’ensemble ». « Un plan d’ensemble existe avec le plan climat qui est développé au niveau communautaire » a répondu Emmanuel Roussel, adjoint au maire chargé de la transition écologique. « Il s'agit simplement de mesures d'urgence pour répondre à une situation inédite » a complété Guy Lefrand.
