Seul club normand de la poule, l'EAC Rugby se confronte à d'autres clubs particulièrement expérimentés. Jugée comme une équipe « un peu à la traîne », les joueurs ont pu prouver le contraire au vu de leurs performances. Dernière victoire en date contre Vincennes, l'équipe comptabilise désormais 8 victoires sur 8 matchs lors de cette phase aller. Pour espérer conserver cette belle première place, rien n'est laissé au hasard. « On a conservé une grosse ossature de l'équipe de l'an dernier que l'on est venus compléter avec des Juniors, de nouveaux joueurs venus d'eux-mêmes et des recrutements de joueurs autour d'Évreux. Des Espoirs rouennais jouent en double licence ainsi qu'un joueur havrais. On a réalisé un recrutement intéressant qui commence à devenir homogène » précise Pascal Deleplanque, entraîneur de l’Évreux AC Rugby, en Fédérale 3.
Le premier match retour se jouera le 10 décembre contre Aulnay-sous-Bois. « Il y a de belles équipes en face qui montent en puissance. Avec des mouvements de joueurs qui peuvent intervenir en cours de saison, ça donne des équipes qui peuvent évoluer entre le match aller et le match retour » .
Dès le mois d'avril, les ébroïciens entameront les phases finales avec un objectif de montée en Fédérale 2. D'ici là, on reste prudents et on prend soin des joueurs. Le statut de premier peut dangereusement se transformer en statut d'équipe à battre. « Les adversaires étudient notre jeu, on se doit de franchir les obstacles et garder un temps d'avance. L'an dernier, lors des phases finales, on n'a pas eu tous les joueurs. Cette année, on essaie de garder le rythme malgré les blessures ». Pour les prévenir, le club a mis en place un partenariat avec la Musse. Les joueurs profitent de séances de kinésithérapie assurées par la Musse et bénéficient d'un suivi médical pour les commotions cérébrales et les grosses blessures. « Lors de nos entraînements, on aborde une phase de prévention musculaire et articulaire. On gère les blessés, on leur laisse le temps de reprendre et quand on sent que les joueurs sont fatigués, on allège les entraînements. La santé du joueur est primordiale ». Respect de l'investissement, état d'esprit, comportement individuel et collectif, tout est pris en considération, tout comme le respect des bénévoles et la gestion des émotions face à l'arbitrage. « Nous avons formé 6 jeunes arbitres au club d'Évreux. Quand on est sur le terrain, on représente tous ces gens-là, nos bénévoles aussi ».
