Carine Bonnard, travaille en polyculture dans les 38 hectares de son exploitation, à Jumelles. Elle récolte la sève de bouleau de façon artisanale depuis 2019 et elle est venue partager son expérience devant un public attentif et intéressé par cette « eau de bouleau », qui n’est pas encore très connue en France. « Dans le Nord, c’est le sirop d’érable ; ici c’est le bouleau. La méthode de prélèvement est assez proche. La sève de bouleau se récolte au printemps, tous les jours, sur une période de 3 à 4 semaines. Elle est vendue tous les jours sur réservation, car elle ne se conserve pas » a précisé Carine Bonnard.
La récolte se pratique en faisant une petite ponction dans l’arbre, permettant la récolte avec du matériel alimentaire. « Ce n’est absolument pas néfaste pour l’arbre. Près de 200 litres de sève circulent dans un arbre mature, et nous n’en prélevons que 3 à 5 %, une quantité négligeable » a rassuré l’intervenante, évoquant « une récolte très exigeante, dans un temps très court ».
Ce « nectar » est apprécié pour ses nombreuses vertus, « notamment pour éliminer plus rapidement les toxines de l’hiver ». La cure de détox peut également améliorer la qualité du sommeil, soulager la circulation, donner un coup de boost. On récolte la sève de bouleau depuis le Moyen-Âge et à l’époque, elle servait de lotion capillaire. Carine Bonnard a énuméré quelques contre-indications pour la prise de cette eau végétale vivante, notamment pour les personnes souffrant d’hypertension par exemple. L’après-midi, riche en questions et réponses, ne pouvait se terminer que par une dégustation de ce nectar, fraîchement récolté le matin. Dans sa ferme de Jumelles, Carine vend de la sève de bouleau fraîche et congelée. Elle va également proposer prochainement la version pasteurisée, qui se conserve plus longtemps.
Ferme de Jumelles
13, route de Grossœuvre - Jumelles - 06 76 10 98 69
Facebook : La ferme de Jumelles - www.lafermedejumelles.fr