Scolarisation des élèves en situation de handicap : un droit

Le 25 septembre, au Conseil départemental de l’Eure, le Réseau École Inclusive 27 organisait un colloque intitulé « L’ école pour tous : un droit » en présence de nombreux représentants de l’État. « La scolarisation des élèves en situation de handicap dans le milieu ordinaire constitue en France un principe de droit » explique Michel Miklarz, Président de l’APAJH de l’Eure et coordonnateur du collectif. « La difficulté à avoir de vrais chiffres concernant le nombre d’enfants déscolarisés est un réel frein à la mise en place des moyens nécessaires » poursuit le responsable associatif. « Néanmoins, des dispositifs tels que classes ULIS et Unités d’Enseignement Maternelle se sont développés dernièrement sur le territoire mais pour les familles cela ne va pas assez vite » ajoute Anne Terlez, Vice-présidente du Département consciente qu’il est nécessaire de poursuivre le dynamisme engagé ; une meilleure collaboration entre l’Éducation nationale et le médico-social et le livret de parcours inclusif devraient y contribuer.

Lors des tables rondes, deux nouveaux dispositifs mis en place dans le département étaient présentés. Porté par le SESSAD Home Pascale à l’école Jean Moulin à Évreux, le Dispositif d’Auto-Régulation permet aux enfants autistes âgés de 6 à 12 ans de maîtriser leurs comportements, leurs émotions et leurs pensées et d’adapter les programmes. À Thuit-de-l’Oison, c’est une école flexible inspirée d’un modèle québécois, portée par des élus locaux et des militants associatifs qui a ouvert en 2023 ; dans chaque classe, les élèves peuvent choisir leur place et leur programme d'enseignement. « Tout est parti d’un constat : pour les élèves en situation de handicap la classe traditionnelle ne fonctionnait pas » explique Nathalie Cardon, la directrice de l’école.

Les échanges avec la salle ont permis d’évoquer d’autres dispositifs ; l’école Arc-en-ciel à Vernon et le Collège G. Pompidou à Pacy-sur-Eure où existent des aménagements flexibles hors temps de classe. « Il faut travailler tous ensemble pour qu’enfin aucun enfant ne reste sur le bord du chemin » conclue Florence Perret, présidente de l’Adapei 27 rappelant que les associations du Réseau restent mobilisées en partenariat avec l’ensemble des services de l’État pour faire avancer toutes les initiatives menant vers des réponses inclusives ». Le Réseau se tient également disponible auprès des familles pour tout renseignement.