Jean-Luc Bouillie, adjoint au maire, a présenté un budget qui avait déjà été largement évoqué lors du débat d’orientation budgétaire. « Nous sommes sur un résultat de 2022 qui est bien meilleur que ce que nous avions envisagé, notamment au niveau de l’endettement qui s’établit à 8,3 années, bien au-dessous du seuil critique de 14 évoqué par certains. Pour 2023 et dans un contexte inflationniste important, nous faisons le choix de maintenir les investissements pour améliorer le cadre de vie et renforcer l’attractivité de notre ville » a détaillé l’adjoint. Guillaume Rouger, conseiller d’opposition, ne partage pas cette analyse : « je dirais que ce budget est construit pour une pointure de 47, que l’on tente de faire entrer dans une taille 36. Vous réduisez les dépenses de personnel et cela ne correspond pas à la qualité de services qu’attendent les habitants ». Timour Veyri, conseiller d’opposition, a évoqué « une situation très dégradée, un budget de crise et une baisse de l’aide aux associations au moment où elles en ont le plus besoin ».
Guy Lefrand, maire de la ville a parlé « d’un budget réalisé en responsabilité, construit avec sérieux et en conscience, avec une recherche permanente d’économies. Nous l’assumons et nous n’avons fermé aucun service à la population » a assuré le maire. La baisse des subventions aux associations, en particulier celle accordée à la Manufacture (la moitié de l’an dernier), a également fait l’objet de vifs débats. « C’est une baisse qui pourrait entraîner la mise à mort de cette association » a précisé Nathalie Lagouge.
Jeff Cariot, adjoint en charge des associations, a défendu l’action de la ville en direction des associations : « nous intervenons de façon directe, mais également de manière indirecte, notamment en mettant des locaux à disposition. Nous sommes sur le sujet de la Manufacture depuis un an mais les comptes présentés sont insincères et il n’y a pas de projet. S’il y en a un, nous l’étudierons » a assuré l’adjoint. Nicolas Gavard-Gongallud, adjoint au maire en charge de la sécurité a poussé un coup de gueule remarqué en direction de « la minorité de gauche » : « vous n’avez pas le monopole du social et des associations et je n’aime pas le ton professoral que vous prenez pour nous dire ce que nous devons faire, comme si nous ne connaissions pas les réalités du terrain. Nous les connaissons bien et il va falloir que vous preniez en compte les résultats des urnes ! ».