Artiste parisien de 33 ans, Yoann Le Scoul est spécialisé en game design et est à l'origine de divers projets de jeux vidéo et bandes-dessinées. Après des études en arts graphiques, ce touche-à-tout se frotte aux arts numériques de l'interaction et du code puis se rapproche en 2016, des éditions H2T pour une aventure qui prend forme début 2019 avec le préquel Bravery.
Premier tome d'un arc narratif conçu pour 3 épisodes, Bravest Journey est un manga « Shonen », adressé à un public jeune dès l'âge de 8 ans. C'est dans un univers médiéval fantastique que le personnage principal Jubeï va réaliser sa première quête. Alors que son grand-père, un être doté d'un pouvoir exceptionnel lui permettant de maîtriser les volcans, tombe malade, Jubeï va chercher à l'aider auprès d'autres êtres exceptionnels, appelés Sinisters. Malheureusement, sa quête va s'avérer compliquée en trouvant un Sinister nuisible et dangereux. « C'est un personnage un peu tête brûlée dont la jeunesse lui fera faire des bêtises. Les mercenaires plus expérimentés avec lesquels il va faire équipe vont le calmer et tempérer son caractère ». Humour, quiproquos et aventure sont les principaux ingrédients de cette première mouture.
Alors que les français sont les seconds consommateurs au monde de BD nippones après les japonais, ils sont de plus en plus à tenter l'aventure mangaka version bleu-blanc-rouge. « Le manga est une BD avec des codes spécifiques. Il est composé d'environ 65% d'images et 35% de texte. Les images sont pleines d'action et franchissent le pas du statisme que l'on retrouve dans la BD. Le manga est à la frontière de l'animation et de la BD. En tant qu'auteur, le fait qu'il y ait très peu de texte, nous impose d'écrire des choses justes, le texte doit venir appuyer l'image ».
Fan du Club Dorothée et de manga comme One Piece, Dragon Ball Z, l'auteur ne renie pas son affection pour les BD classiques comme Tintin, Astérix ou Lucky Luke. « Les dessins-animés et mes lectures m'ont donné envie de dessiner. Je me suis approprié les codes ainsi et les relectures par mes amis m'ont permis d'avoir de beaux échanges, à l'image du côté communautaire autour du manga ».
Heureux d'assouvir lui aussi sa « quête personnelle » par cette première publication, Yoann Le Scoul est pressé d'échanger avec ses lecteurs en leur faisant découvrir son univers.