Samedi 13 mai, il était difficile de trouver une place pour se garer autour du parc. « Les gens sont venus en masse après les saints de glace, et nous sommes déjà à 8 500 visiteurs, nettement plus que l’an dernier. Les animations organisées autour du jardin durable ont sans doute attiré plus de monde » confiait Lucille Lassalle-Astis, du service événementiel d’Évreux. Devant le château, les producteurs, horticulteurs, paysagistes et les spécialistes de la décoration de jardin étaient nombreux à proposer des plantes, des fleurs et aussi des conseils. « Il y a un formidable choix et pour nous qui sommes presque des collectionneurs, nous avons trouvé sans difficulté les différentes essences que nous cherchions » explique un couple venu de Gravigny, les bras déjà chargés.
Derrière le château, un vaste espace était dédié au jardin durable, avec des animations ludiques comme la conduite de troupeau, suivre l’âne bâté de la Ferme pédagogique, la construction d’abris pour les oiseaux, les ateliers de rempotage par les services techniques de la ville ou écouter les conseils dispensés par les étudiants de l’Horti-Pôle d’Évreux. Les représentants du Projet Alimentaire Territorial et des filières durables étaient également présents pour promouvoir leur projet « Du champ à l’assiette ». La culture du jardin occupait une place importante, avec une devise affichée sur le stand des Jardiniers de France : « Le sol est vivant, protégeons-le ! ».
Même s’il reconnait un changement dans le comportement des jardiniers, Léon Curial, un intervenant départemental bien connu, reste critique. « Certains cultivent leur jardin comme leur grand-père, en bêchant ! Depuis 20 à 30 ans, on a appris à apporter au sol ce dont il a besoin et il y a belle lurette que je ne bêche plus et que je n’arrose plus. La terre, on ne la retourne pas, on la nourrit ! », assure cet adepte du paillage. Nul doute que les jardiniers qui sont passés au salon de Trangis ce week-end n’ignorent plus rien des vertus du jardin durable !