« Nous avons fait le choix politique, avec la Région Normandie, compétente en matière de formation, d’accueillir des étudiants en centre-ville. Ils constituent des forces vives. Cela concrétise des années de travail qui ont permis de faire aboutir ce projet majeur » a insisté Guy Lefrand, président de l’agglomération EPN, rappelant que l’IFSI de Saint-Michel était « dans un état lamentable ». Ce premier bâtiment de l’Îlot Saint-Louis devra être construit, tout comme son parking silo de 320 places, « et livré impérativement début 2025 » a ajouté le président. L’IFSI accueillera 660 étudiants dans une structure de 6 000m2, « à quelques minutes de la gare. Le montant du chantier s’élève à 24 millions d’euros et la Région nous a accompagnés à hauteur de 13,2 millions d’euros. Sans elle, cette réalisation n’aurait pas été possible » a assuré Guy Lefrand.
L’État a apporté 1 million d’euros, tout comme le conseil départemental. Le solde de 9 millions d’euros sera financé par EPN. La construction de l’IFSI s’inscrit dans un vaste programme de requalification urbaine du site Saint-Louis et de l'ancien hôpital d'Évreux, avec la construction de logements « 100 % qualitatifs », d’une résidence senior, et l’aménagement d’un square d’un hectare, véritable « poumon vert » du projet. « C’est le cœur d’Évreux et de l’Agglo qui va battre plus fort avec ce grand projet » a conclu le président de l’Agglo.
« Ce projet a mis 6 à 7 ans pour aboutir. Les infirmières ont un rôle qui est de plus en plus important, compte tenu des missions que nous leur confions. Nous les accompagnons, bien que le financement des IFSI ne fasse absolument pas partie des compétences de la Région. Nous voulons que la Normandie soit dotée d’établissements équipés et performants, et nous y avons consacré 50 millions d’euros et nous sommes la seule région à faire cela » a détaillé Hervé Morin, président de la Région Normandie. Simon Barbe, préfet de l’Eure, a salué ce projet, « qui contribue à rétablir une situation qui s’est dégradée. Il y a 88 infirmières dans le département, en dessous de la moyenne qui est de 147. Il faut revaloriser ces métiers et considérer ces professionnels de santé qui méritent le respect ».