Étonnant spectacle samedi autour de la mairie d’Évreux, où toutes les animations avaient été recentrées pour rappeler les heures sombres de la guerre et des bombardements, mais également la période joyeuse de la Libération. Les visiteurs ont été accueillis par un authentique char Sherman en état de marche (un de ceux de la célèbre 2e DB), qui avait pris position place du Général De Gaulle, avec de nombreux véhicules militaires et civils d’époque, très vite pris d’assaut par des enfants ravis de s’installer aux commandes ! « C’est une véritable immersion et un retour dans le passé. J’étais gamin à l’époque de la Libération mais je m’en souviens encore. C’était un moment de liesse et on ressent encore de l’émotion aujourd’hui » confie un « aîné », présent à Évreux durant le dernier conflit mondial.
Sous un soleil radieux, il était possible de circuler dans une vaste exposition à ciel ouvert, remarquablement documentée, sur le thème « Libérations et reconstructions ». La ville de Saint-Lô, invitée d’honneur de cette 8e édition, disposait également d’un chapiteau où on pouvait se replonger dans l’histoire de la ville, avec un système de casques audio. Et puis, la musique était partout : ce ne sont pas moins de 15 formations musicales qui ont participé à cette manifestation avec les standards des années 40/50, du rock, du swing, du jazz, des démonstrations de danse et des défilés de pin-up. Tous ont distillé des musiques qui ont grandement participé à cette ambiance de liesse populaire.
Un superbe spectacle son et lumière, organisé sur la façade de la mairie, a également constitué un grand moment et un temps fort de la fête. On ne saurait oublier l’artisanat et les producteurs locaux, toujours fidèles aux Fêtes Normandes. Ils étaient bien présents cette année encore, avec un panel de stands, proposant une vaste gamme de produits du terroir, allant du bar à huîtres aux lentilles d’Épieds ! Un sans-faute et un grand moment de partage et de bonne humeur. « Nous avons vraiment besoin de moments comme celui-là. C'est une belle parenthèse » résume assez bien un groupe d'étudiants venu de « la vallée ».