Dans l'Eure, le Département a mis les petits plats dans les grands pour relayer cet événement et mettre à l'honneur les beautés de son patrimoine. Début des festivités le jeudi 15 septembre avec la co-construction d’une œuvre à la Halle de La Ferrière-sur-Risle en présence d'un artiste et des collégiens eurois. La Halle sera ouverte au public le week-end de 10h à 18h. Le vendredi 16 septembre sera l'occasion aux scolaires de participer à l'opération « Levez les yeux! » en partenariat avec le ministère de l'Education Nationale. Afin d'appréhender le patrimoine de la région, le Département proposera aux collégiens de découvrir la Filature Levavasseur, à Pont-Saint-Pierre, avec une visite théâtralisée de la Compagnie du Crépuscule. Ces visites seront organisées sur le week-end pour le public sur réservation. Le vendredi 16 septembre à 18h, une soirée de lancement des JEP y sera proposée en présence de la Compagnie Ex Nihilo et son spectacle de danse contemporaine.
Le Château baroque de Beaumesnil sera ouvert au public de 10h à 18h sur le week-end, tout comme le site archéologique de Gisacum qui accueillera des concerts Live le samedi 17 septembre.
À Val-de Reuil, La Factorie, maison de la poésie, une exposition mettra à l'honneur les peintures de l'artiste Sébastien Preschoux et ses fameuses installations à la main de fils tendus et ses dessins géométriques. Elle accueillera également un spectacle dansé de la Compagnie In Fine. La Factorie sera ouverte au public le samedi de 14h à 19h et le dimanche de 11h30 à 19h.
À Beaumont-le-Roger, l'ensemble du site du Prieuré de la Sainte-Trinité sera ouvert de 10h à 18h. L'ancien édifice fondé à la fin du XIème siècle exposera en ses murs des photographies. En marge de l'exposition, un temps d’échanges sera programmé avec l’artiste ainsi que de la médiation autour des œuvres.
Alexandre Rassaërt, Vice-président du Département en charge de la Culture et du Patrimoine a répondu à nos questions sur ces JEP euroises.
- Cette année, la thématique retenue pour les JEP est « patrimoine durable ». Comment avez-vous prévu de la relayer dans le département de l'Eure ?
« La notion de développement durable anime chacune de nos politiques, notamment patrimoniales et culturelles. Le patrimoine, avec la notion d'utilisation de matériaux naturels, de réemploi, est par essence très lié à cette question. Nos propres sites (Gisacum et la filature Levavasseur seront particulièrement mis à l'honneur lors des JEP, mais le domaine d'Harcourt sera également ouvert) sont à la fois des sites patrimoniaux remarquables mais également des espaces naturels sensibles sur lesquels nous sommes particulièrement attentifs à une gestion raisonnée et durable de la nature ».
- 39ème édition en 2022, au fil des années comment faites-vous évoluer ces JEP dans l'Eure ?
« Depuis 2019, le parti pris est d'associer création contemporaine et patrimoine pour permettre aux Eurois de poser un regard neuf sur ce qui les entoure. Après une première édition « pluri disciplinaire », nous nous sommes recentrés sur les arts plastiques. Chaque année : carte blanche est donnée à un ou plusieurs artistes sur des sites, pour certains très connus, d'autres plus confidentiels (car l'idée est aussi de faire découvrir des pépites moins accessibles en temps normal) : ils livrent alors leur propre réinterprétation de l'histoire de ces sites à travers des installations totalement créées sur mesure. Tout en étonnant et en créant le contraste, l'idée est d'attirer l'attention des gens sur ce qu'ils ne voient pas d'habitude ».
- Mettre en valeur le patrimoine est au cœur des préoccupations du département, il n'est pas juste valorisé lors de ces JEP, grâce au dispositif Mon Village Mon Amour notamment. Pouvez-vous indiquer quelles sont vos futures actions en matière de préservation/réhabilitation du patrimoine eurois ?
« Nous allons poursuivre et renforcer le dispositif MVMA : nous avons constaté son efficacité et le besoin qu'il vient combler. Pour une commune propriétaire d'édifices classés, inscrits ou anciens, la restauration représente une charge financière lourde. Pourtant, c'est indispensable : transmission aux générations futures, qualité du cadre de vie, attractivité du territoire... Nous allons continuer à nous impliquer et sans doute élargir le dispositif à certains monuments qui n'étaient pas pris en compte par le dispositif (monuments commémoratifs d'avant 1945). Ensuite, nous allons aussi nous occuper de notre propre patrimoine : le département est propriétaire de plusieurs sites départementaux qui doivent faire l'objet de travaux ; à Harcourt, le chantier a débuté et durera encore quelques années. Restaurer n'est pas tout : nous nous préoccupons aussi de valoriser et faire vivre ce patrimoine. C'est le sens de ces JEP et la raison qui nous fait inclure dans le dispositif MVMA une bonification aux communes proposant des animations de leur patrimoine ».
