Conseil municipal. Les élus ont ouvert la séance, en évoquant la situation à Mayotte. « Il n’y aura pas de collecte pour l’instant. Nous attendons de savoir ce que propose l’association des maires de France » a précisé Guy Lefrand, maire de la ville. C’est une garantie d’emprunt accordée par la ville à la SAIEM Agire pour acheter 14 logements sociaux dans la cité Lafayette, qui a suscité de vives réactions de Guillaume Rouger, conseiller d’opposition. « Vous oubliez vos promesses de campagne. Vous aviez assuré que vous étiez contre tout développement des logements sociaux à Saint-Michel. Vous tournez le dos à des engagements que vous avez pris pour vous faire élire » a notamment déclaré le conseiller, élargissant son propos « à l’augmentation de la fiscalité des ménages et des entreprises du territoire de EPN, malgré les promesses de campagne ». Des propos qualifiés de « gesticulations politiques hors sujet » par Diane Leseigneur, adjointe au maire. Guy Lefrand est très vite monté au créneau : « nous avons répondu à la demande du préfet, pour loger des militaires. Ce n’est absolument pas un reniement de nos promesses de campagne et nous sommes plutôt fiers d’avoir redonné vie à ce secteur ». Parmi les autres délibérations, les élus ont voté la non-augmentation de la cantine pour la plupart des familles d’Évreux. « Nous avons écouté les parents » a souligné Guy Lefrand. La ville a renouvelé sa candidature pour conserver le label « Un territoire engagé pour la nature » pour la période 2025-2027, avec pour objectif de mettre en place une charte de l'arbre et de renforcer la transition végétale dans l'espace urbain.
Conseil d'Agglomération. L'ambiance était plutôt bon enfant au conseil communautaire, avec un ordre du jour qui a été « expédié » en un peu plus d'une heure et demie, un record ! La première délibération concernait la vente par l'Agglo des locaux de BioNormandie Parc à l'entreprise Charles River, à Miserey. « Elle nous coûtait très cher et elle n'a jamais trouvé son fonctionnement. La vente au laboratoire voisin Charles River va permettre de sauver 466 emplois et d'en créer 80 en 4 ans. C'est une très belle opportunité que nous avons saisie » a souligné Guy Lefrand, président d'EPN, ajoutant que sans possibilité d'agrandissement, Charles River aurait quitté Évreux pour s'installer en Écosse. Dans le secteur de la petite enfance, les élus ont décidé d'autoriser la construction d'une structure petite enfance de 40 berceaux sur le site de la base aérienne 105. Une décision qui s'inscrit dans le plan porté par l'institut de gestion sociale des armées (IGESA). « Les familles travaillent dans l'Agglo et il n'y a aucun budget de fonctionnement à prévoir » a précisé Claude Royoux, vice-président en charge de la petite enfance. « C'est un beau projet et un beau partenariat avec la BA 105 » a ajouté Guy Lefrand. L'organisation du temps de travail pour les agents de l'Agglomération d'Évreux était également à l'ordre du jour. « Un groupe de travail a été formé, réunissant l'administration et les syndicats » a précisé Guy Lefrand. La nouvelle organisation entrainera le passage aux 37,30 heures de travail par semaine, compensé par l'attribution de 15 jours d'ARTT. Les agents bénéficieront donc de 42 jours de congés annuels. « La nouvelle organisation du temps de travail a été validée à l'unanimité par les organisations syndicales. C'est important car c'est la vie de 2 500 agents qui est concernée » a rappelé le président d'EPN. Le dossier des fonds de concours attribué aux communes pour financer leurs investissements a clôturé les délibérations du jour. « L'agglomération a consacré 2 millions d'euros en 2024 pour accompagner les communes. Le dispositif a bien fonctionné puisqu'il ne reste que 35 euros à la fin de l'année ! » a précisé Guy Lefrand. Didier Cretot, maire de Gravigny, a demandé « que la répartition par commune des fonds de concours lui soit communiquée ». Une demande acceptée.